Si la France peut se targuer d'être, pour la cinquième année consécutive, la nation européenne qui attire le plus les investisseurs étrangers devant l'Allemagne et le Royaume-Uni selon une étude du cabinet EY publiée ce jeudi, elle serait pourtant sur le point de perdre très gros. Dans une interview accordée à l'agence de presse Bloomberg en fin de semaine dernière, le patron de TotalEnergies Patrick Pouyanné a dit envisager une cotation principale à la bourse de New York, et donc un départ du CAC 40. Une idée qui est loin d'avoir été bien accueillie par Bruno Le Maire.
Un atout pour le plafonnement du prix à la pompe
Interrogé à ce sujet par Apolline de Malherbe ce matin sur RMC, le ministre de l'Economie a répondu d'un air grave : "je ne suis pas là pour redouter, je suis là pour faire en sorte que ça n'ait pas lieu". Il y voit une décision "grave" qu'il faut combattre à tout prix.
Une telle chose aurait selon lui des conséquences dramatiques sur le pouvoir d'achat des Français :
J'ai eu l'occasion de dire à plusieurs reprises de dire à quel point c'était un atout pour la France d'avoir une grande compagnie pétrolière comme Total avec, par exemple, lorsqu'il y a des prix de l'énergie qui explosent, les carburants qui explosent, bah un géant de la distribution et de la distribution de pétrole, d'essence ou de diesel, qui dit : "je vais plafonner à moins de 2 € le prix du carburant à la pompe. Bah si vous avez pas Total, vous pouvez pas le faire.
S'assurer que TotalEnergies reste à la bourse de Paris, c'est s'assurer que l'Etat ait davantage de pouvoir sur TotalEnergies pour pousser cette entreprise à agir "dans l'intérêt de la nation".
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Le ministre de l'Economie a pris très au sérieux la menace de TotalEnergies de quitter la bourse de Paris pour une cotation à Wall Street. Et ne compte pas se laisser faire.