
Le député LREM de la Vienne Sacha Houlié a dénoncé vendredi un acte “d’une gravité extrême”, qui aurait pu mettre en danger des vies, après l’incendie “criminel” perpétré dans la nuit de jeudi à vendredi contre sa permanence à Poitiers.
Le député LREM de la Vienne Sacha Houlié a dénoncé vendredi un acte “d’une gravité extrême”, qui aurait pu mettre en danger des vies, après l’incendie “criminel” perpétré dans la nuit de jeudi à vendredi contre sa permanence à Poitiers. Une grande poubelle enflammée “a été placée devant la permanence et a dégradé toute la facade. L’intérieur est inutilisable”, a déclaré le député à l’AFP, fustigeant un acte “d’une gravité extrême. On aurait pu mettre en danger la vie des gens qui habitent au-dessus et à côté”, dans ce quartier populaire. C’est un “incendie criminel volontaire”, a assuré M. Houlié, dont “les auteurs ne sont pas connus”.
Le député a rappelé avoir déposé un amendement concernant la vaccination des mineurs, qui lui a valu “une quarantaine de menaces de morts” par email, courrier et sur les réseaux sociaux”. Il a également travaillé avec la police, à un démantèlement d’un trafic local de stupéfiants, a-t-il ajouté. Le député, dont c’est la 9e fois que la permanence est dégradée, a affirmé que son travail lui valait “régulièrement menaces et intimidations. Tout cela est inutile et c’est lâche. Je ferai mon travail jusqu’au bout, ça ne sert à rien, ‘vous ne m’impressionnez pas'”, a-t-il lancé à l’adresse des auteurs. Le parquet a indiqué à l’AFP qu’une enquête était en cours et “aucune piste écartée”.
Le soutien des politiques
Des membres du gouvernement, et des responsables politiques de tous bords, ont assuré le député de leur soutien. “A Sacha Houlié et à ses collaborateurs, je veux dire mon soutien mais aussi la détermination totale du gouvernement à faire toute la lumière sur cet acte dont j’appelle chacun à mesurer la gravité. Tout sera mis en œuvre pour en identifier et interpeller les auteurs”, a ainsi twitté le Premier ministre Jean Castex.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a exprimé “l’abjection que (m’)inspire le fait de s’en prendre à une permanence d’un représentant du peuple. Les services de la @PoliceNationale sont pleinement mobilisés.” Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a adressé “au nom de la représentation nationale” son “soutien”. “Les tentatives d’entraves à l’exercice du mandat parlementaire sont inadmissibles, les auteurs de cet acte antidémocratique seront poursuivis”, a-t-il ajouté. Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), “mettre le feu à une permanence parlementaire est un double crime d’incendiaire et d’antiparlementarisme. La démocratie c’est le droit à la contradiction pacifique. Solidarité”, a-t-il twitté.
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