Bergman Island de Mia Hansen-Love – la critique

5

Mia Hansen-Love poursuit son exploration d’un cinéma tout en nuances et en non-dits avec «Bergman Island», son premier passage en compétition à Cannes.

Le synopsis

Un couple de cinéastes s’installe pour écrire, le temps d’un été, sur l’île suédoise de Fårö, où vécut Bergman. A mesure que leurs scénarios respectifs avancent, et au contact des paysages sauvages de l’île, la frontière entre fiction et réalité se brouille…  

La bande-annonce

La critique

Commençons cette critique par une confession. L’auteur de ses lignes connait mal l’oeuvre d’Ingmar Bergman. Bien sûr, comme tout cinéphile qui se respecte, il a vu les chefs d’oeuvre proclamés du maître suédois il mais il serait bien incapable de remporter le moindre Bergman Quizz après un Bergman Safari. Que le futur spectateur se rassure: si connaitre son petit Bergman illustré doit donner un relief particulier à l’exploration de Fårö par les protagonistes, Mia Hansen-Love n’essaie pas de singer le cinéma d’Ingmar Bergman. C’est même tout le contraire. «Bergman Island» est avant tout la reconquête d’un territoire (les paysages de l’île) par une femme-cinéaste qui invente une comédie romantique contrariée où l’on danse sur Abba. C’est élégant, bien écrit, bien joué (le duo Vicky Krieps/Tim Roth fait des étincelles), cela ressemble un peu/beaucoup à une version féminine du cinéma de Hong Sang-Soo – le cadre des avant-premières, les jeux à boire, les personnages que l’on croise au détour d’un chemin. Cela manque aussi un peu d’enjeu dramatique, mais ce n’est clairement pas l’ambition de Mia Hansen-Love qui explore la voie d’un cinéma tout en nuances et en non-dits. 



Source link

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here