Xi Jinping va participer au sommet virtuel sur le climat organisé par Biden

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C’est un petit événement. Le président chinois Xi Jinping participera au sommet virtuel sur le climat organisé cette semaine par Joe Biden, a annoncé mercredi 21 avril le ministère chinois des Affaires étrangères, alors que les tensions sino-américaines restent fortes. Le chef d’État chinois prononcera en ligne depuis Pékin un « important discours », a indiqué le ministère, quelques jours après l’engagement des deux pays à « coopérer » sur le changement climatique.

Le président américain Joe Biden a invité une quarantaine de dirigeants mondiaux à un sommet international sur le climat qui doit se tenir par visioconférence jeudi et vendredi. Chine et États-Unis sont les deux premiers émetteurs de gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement planétaire. Leur entente est donc jugée cruciale pour la réussite des efforts internationaux afin de réduire ces émissions.

De nombreux sujets de conflit

Les deux puissances s’opposent toujours sur de multiples sujets, Washington critiquant par exemple Pékin sur sa politique à Hong Kong, sur Taïwan, sur le traitement des musulmans ouïghours dans le Xinjiang (nord-ouest de la Chine) ou encore sur le commerce. Mais les deux pays se sont engagés samedi à « coopérer » sur le changement climatique, à l’issue d’une visite à Shanghai de l’émissaire américain pour le climat, John Kerry, qui y a rencontré son homologue chinois Xie Zhenhua. Les relations entre Pékin et Washington s’étaient nettement détériorées sous le mandat de l’ex-président américain Donald Trump. Ce dernier avait par ailleurs retiré son pays de l’accord de Paris sur le climat. Dès son arrivée à la Maison Blanche en janvier, Joe Biden a opté pour un retour des Etats-Unis dans cet accord.

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Grande consommatrice de charbon, la Chine est en valeur absolue la première émettrice mondiale de gaz à effet de serre, mais aussi le pays qui investit le plus dans les énergies nouvelles. « Nous ne pouvons pas régler cette crise climatique sans que la Chine soit à la table des négociations », avait déclaré la semaine dernière John Kerry, en marge de son déplacement à Shanghai. Pékin a promis de commencer à réduire ses émissions de CO2 « avant 2030 » et de parvenir d’ici 2060 à la « neutralité carbone », c’est-à-dire d’en absorber autant que d’en émettre.

La diplomatie chinoise avait raillé la semaine dernière la réintégration par Washington de l’accord sur le climat, estimant qu’il ne s’agit pas « d’un retour glorieux », mais plutôt « d’un mauvais élève qui revient sur les bancs de l’école après avoir séché les cours ».




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