Entretien de ma voiture : 3 choses à savoir avant de changer le moteur
Peut-on remplacer le moteur de sa voiture ? Dans quels cas, et quelles sont les précautions à prendre ? On fait le point.
Peut-on remplacer le moteur de sa voiture ? Dans quels cas, et quelles sont les précautions à prendre ? On fait le point.
Que votre voiture soit victime d’une panne onéreuse, ou que vous souhaitiez en modifier les performances, vous vous êtes peut-être déjà demandé s’il était possible de procéder à une remplacement de votre moteur. Si cette opération est tout à fait possible, il y a tout de même quelques petites choses à savoir afin que votre véhicule soit toujours conforme et homologué pour la circulation.
Le cas de figure le plus courant, c’est celui du remplacement d’un moteur par un autre identique. Une opération assez courante, notamment pour les voitures datées et de faible valeur, dont certaines pannes peuvent être très coûteuses à réparer. Si vous roulez en petite citadine essence de 2005, il y a fort à parier qu’un joint de culasse vous sera facturé plus cher que la valeur même de votre véhicule d’occasion. À l’inverse, il est économique beaucoup plus judicieux de jeter un oeil aux moteurs d’occasion, souvent reconditionnés et prêts à être monter, qui vous reviendront beaucoup moins cher, moteur et main d’oeuvre compris si vous passez par la case garage auto. Si vous avez les compétences et l’équipement nécessaire (une grue d’atelier et quelques outils), l’opération sera encore plus économique. L’avantage : un remplacement à l’identique n’impliquant aucune modification technique ni de puissance, votre véhicule reste homologué et vous n’avez rien à déclarer.
Si vous êtes à la recherche de performances plus élevées, tout en conservant votre véhicule actuel (peut-être êtes vous l’heureux propriétaire d’une configuration spécifique et que vous affectionnez tout particulièrement), vous pouvez être tenté par un changement de moteur (ou « swap ») pour un autre modèle. Là aussi l’opération est tout à fait possible dans l’absolu, mais un peu moins « plug and play ». En fonction de la puissance de votre nouveau moteur, vous pourrez être amené à remplacer d’autres éléments dont le fonctionnement a été étudié pour des motorisations spécifiques. C’est par exemple le cas du freinage, de la suralimentation, ou encore de la boîte de vitesse. Un véhicule conçu pour un moteur de 130 chevaux n’a, en toute logique, pas forcément besoin de la même puissance de freinage par exemple que s’il embarquait un moteur de 250 chevaux capable de le propulser plus vite bien plus rapidement. Veillez donc à ce que le changement du moteur et la modification de puissance n’ouvrent pas la porte à un comportement dangereux de votre véhicule, ou à des risques de mauvaises surprises sur la route.
Si vous êtes dans le deuxième cas, sachez qu’il est extrêmement important que la modification de votre véhicule (ici de sa puissance) soit déclarée et mentionnée sur les papiers du véhicule. Cette donne est en effet essentielle notamment dans le cadre de votre assurance auto, puisque celle-ci est valable pour votre véhicule dans sa configuration d’origine. Très clairement, si vous avez le malheur d’être impliqué dans un accident -ce que l’on ne vous souhaite pas- avec un véhicule ne correspondant pas strictement à celui mentionné sur le certificat d’immatriculation (et donc couvert par la compagnie d’assurance), un expert s’en rendra vite compte lors du passage au crible de votre véhicule, et votre compagnie d’assurance découvrira que votre voiture n’est tout simplement pas homologuée. Et à ce moment-là, pas de cadeaux : votre contrat sera immédiatement résilié, et tous les frais liés à l’accident, qu’ils soient matériels ou pire, seront à votre charge. Soyez donc très rigoureux lorsque vous modifiez votre véhicule (il en va de même pour la reprogrammation d ‘un moteur). Allez, bonne chance !