Zapping Autonews Green SUV électriques : Peugeot, Audi, Mazda... les commercialisation prévues en 2020
Dyson dans le secteur automobile ? Ça s’est joué à rien pour voir rouler sur nos routes des voitures électriques construites par le géant de l’électroménager. Au cours d’une entrevue menée par l'hebdomadaire The Sunday Times, James Dyson est revenu plus en longueur sur ce projet désormais rattaché au passé.
Investissements colossaux
Cette histoire a commencé en 2017. Les Anglais entrevoient enfin une entreprise nationale rivaliser avec leur cousin d’outre-Atlantique (Tesla) en matière de véhicules électriques. Pourtant, James Dyson a sèchement interrompu le programme en octobre 2019 : “L’équipe automobile de Dyson a développé une voiture fantastique, elle a fait preuve d’une ingéniosité tout en restant fidèle à notre philosophie. Cependant, bien que nous ayons fait de gros efforts tout au long du processus de développement, nous ne pouvons tout simplement plus trouver le moyen de le rendre commercialement viable”.
La rentabilité se trouvait donc être la cause du problème. Il faut dire que le projet d’une voiture électrique de Dyson demandait un lourd investissement de près de 540 millions d’euros. Depuis 2017, la société britannique mobilisait ainsi jusqu’à 600 personnes sur le développement de son prototype. L’entrepreneur avait ensuite créé, en 2018, sa marque automobile, Digital Motors, pour montrer le sérieux de son business. L’idée de construire une usine à Singapour brûlait même sur les lèvres de James. Seulement, vendre une voiture à 170.000 euros lorsque Tesla en commercialise dans sa gamme sous la barre symbolique des 50.000€, le pari était loin d’être gagné.
Nom de code : N526
Dans un premier temps, l’industriel anglais avait comme idée de commercialiser un SUV, en concurrence directe justement avec le Tesla Model X, vendu lui à partir de 96 700€. Le projet baptisé N526 devait ainsi se vendre à partir de la fin de l’année 2021. Le Sundays Times a dévoilé quelques caractéristiques du véhicule 7 places : 5 mètres de long, rétroviseurs caméras, 1000 kilomètres d’autonomie et près de 540 chevaux répartis sur deux moteurs pour un 0 à 100 km/h réalisé en 4.8 secondes. Pour atteindre d’aussi bonnes performances par rapports aux modèles concurrents actuels, James Dyson misait sur une nouvelle technologie de batteries à électrolyte solide. Toutefois, de l’amertume et des regrets subsistent dans la tête du septuagénaire : “il y a une énorme tristesse et déception, nous essayons des choses et elles échouent. La vie n’est pas facile” murmurait James Dyson à l’hebdomadaire en guise de conclusion.