WENDAKE, Québec, 12 févr. 2020 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ) souhaite, à la suite de sa participation aux consultations de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, que le gouvernement du Québec s’engage à porter des actions concrètes afin de renouveler l’offre de services de première ligne aux enfants, jeunes et familles autochtones et octroie du financement récurrent et permanent aux initiatives des organismes autochtones de la province dont font partie les Centres d’amitié autochtones.
Depuis les dernières années, de nombreuses études montrent que les enfants autochtones sont surreprésentés dans le système de la protection de la jeunesse, et ce, à toutes les étapes du processus de prise en charge. En plus de s’engager à former et sensibiliser les cadres, professionnels et employés œuvrant au sein des services de la protection de la jeunesse ainsi que le système de la justice afin d’améliorer leur compréhension des réalités autochtones, le gouvernement du Québec doit également reconnaître et soutenir les organisations autochtones qui agissent directement sur le terrain.
Il s’avère primordial pour le RCAAQ que le gouvernement du Québec s’engage à octroyer un financement permanent au Mouvement des centres d’amitié autochtones du Québec qui est un acteur incontournable, déterminant et qui a su développer un savoir-faire depuis les 50 dernières années.
Les services de première ligne culturellement sécurisants pour les Autochtones offerts par des initiatives telle que le Mino Pimatisi8in à Val-d’Or1 ont des résultats directs sur la diminution du nombre d’enfants autochtones placés en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse. En agissant de façon holistique et en considérant toutes les sphères de la vie de leurs membres : contexte familial, psychosocial, économique, culturel, etc., les Centres d’amitié créent des filets de sécurité qui favorisent le mieux-être des enfants et des familles. Par la mise en place de services axés sur la prévention et la consolidation d’interventions, les Centres agissent en amont et brisent les cercles de vulnérabilité auxquels les Premières Nations et Inuit peuvent faire face.
« Nous devons arrêter d’adapter les services publics offerts aux Autochtones, mais plutôt repenser et co-construire une nouvelle offre de services qui prend en compte les cultures, les langues et les valeurs autochtones. Il faut qu’il y ait une réelle volonté politique de changer les choses et cela passe par le changement de la culture organisationnelle qui est en ce moment en place dans le réseau québécois. »
Tanya Sirois, directrice générale du RCAAQ
Un financement permanent dans tous les Centres d’amitié autochtones du Québec pour soutenir des services de première ligne aux enfants et familles autochtones est essentiel. Cette reconnaissance permettrait, en autres, de mettre en place des services de soutien aux familles, de soutien post-placement pour les enfants autochtones, de soutien dans le développement de l’autonomie des adolescents au terme de leurs placements à majorité et de préserver l’identité culturelle, la langue et les valeurs des jeunes autochtones. En ce sens, les Centres d’amitié autochtones du Québec doivent être reconnus comme étant des acteurs clés contribuant à la préservation de l’identité culturelle des enfants autochtones vivant en milieu urbain, besoin essentiel reconnu par les articles 3 et 4 de la Loi sur protection de la jeunesse, mais qui, trop souvent, ne figurent pas dans les priorités d’interventions sur le terrain.
Le RCAAQ représente 11 Centres d’amitié autochtones affiliés dans les villes suivantes : Chibougamau, Joliette, La Tuque, Maniwaki, Montréal, Québec, Roberval, Senneterre, Sept-Îles, Trois-Rivières et Val-d’Or. Depuis 50 ans, le Mouvement des Centres d’amitié autochtones du Québec milite pour les droits et intérêts des citoyens autochtones dans les villes du Québec en leur offrant un continuum de services de première ligne. La mission des Centres d’amitié est d’améliorer la qualité de vie des Autochtones en milieu urbain, de promouvoir la culture et de bâtir des ponts entre les peuples.
Source : | Flore Bibeau, |
Conseillère en communications | |
RCAAQ | |
flore.bibeau@rcaaq.info | 418 842-6354 poste 240 |
1 L’appel à l’action no 97 de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : « Financer de façon récurrente et pérenne les services inspirés du modèle de la Clinique Minowé (désormais portant le nom de Mino Pimatisi8in) développés en milieu urbain à l’intention des peuples autochtones »