Le temps est venue pour les berlines compactes du marché qui ne l’ont pas encore fait, de se renouveler. La Peugeot 308 ou la Volkswagen Golf s’y attelleront d’ici le début de l’année 2020, pas la Renault Mégane. Sortie il y a à peine quatre ans, ce décalage lui impose de la jouer serrée pour rester dans le match. Elle ne doit pas manquer le coche pour son restylage.
Le restylage est une étape stratégique clé dans la vie d’un modèle. Renault semble viser le moment opportun avec celui prévu pour sa Mégane de quatrième génération. Prévue pour le printemps 2020, elle sera dans la bonne fenêtre de tir pour encombrer ses concurrentes fraîchement renouvelées. Volkswagen Golf 8, Peugeot 308 III, Seat Leon 4, reviendront toutes plus fort que jamais entre la fin de l’année et le début 2020. La berline compacte au losange ne prétendra pas les impressionner, avec un style retouché à la marge au niveau des optiques, des boucliers ou de la calandre. Elle voudra en tout cas s’assurer de rester dans la course sur le plan de la modernité et vivre une fin de carrière avec son temps. Sortie en 2020, il lui faudra tenir quatre ans avec cette mise à jour qui ne se limite pas à ses contours, loin s’en faut.
La planche de bord sera revue. Reprenant la tendance amorcée par la Clio V, le peu de changements apparents à l’extérieur ne se retrouve pas dans l’habitacle. Elle devrait ainsi modifier ses formes et intégrer le nouveau système multimédia EasyLink introduit dans la citadine, bien plus fluide et plus intuitif que le R-Link 2 actuel. Les compteurs pourraient eux aussi s’aligner sur la Clio avec un écran numérique plus imposant. L’ambiance à bord gagnerait un atout supplémentaire face à une Golf ou une Leon probablement plus conventionnelles esthétiquement côté planche de bord.
Elle récupèrera les technologies de sa petite soeur et pourra se maintenir seule dans sa voie, détecter piétons et cyclistes avant d’engager un freinage d’urgence ou encore permettre à son conducteur de voir à 360° autour de la voiture durant les manoeuvres de stationnement.
A la mode depuis peu et davantage pour les sorties à venir, l’hybridation légère fera partie intégrante de la gamme de motorisations de la Mégane. Un système d’aide au moteur thermique par un alterno-démarreur alimenté par une batterie additionnelle dans le but d’économiser quelques décilitres de carburant aux 100 km. Déjà vu accolé à un bloc diesel sur le Scénic actuel sous l’appellation Hybrid Assist, il sera cette fois associé à des moteurs essence. Une solution technique dont bénéficiera les Golf et Leon notamment.
Ces dernières comme la Renault restylée proposeront une deuxième forme d’hybridation, le plug-in hybrid. Dotée du 1.6 e-Tech Plug-in qui aura déjà fait son arrivée sur le marché peu avant elle sous le capot du Captur II, la Mégane pourra se maintenir au niveau de ses adversaires sur cet aspect également, avec une autonomie en tout électrique autour des 50 km.
Les stars de la catégorie dans un an se nommeront bien 308, Golf ou Leon, sans compter les récentes Ford Focus, Mazda 3 ou Skoda Scala pour ne citer qu’elles mais avec ce lifting hautement stratégique, la Renault Mégane a les atouts pour faire perdurer - en toute discrétion - son succès sur les quatre prochaines années. A cette échéance, ce sera à son tour d’asséner un gros coup à la concurrence.