Les victimes aident volontiers le pauvre homme dans le désarroi sur le bord de la route et ne demandent pas de condition, de gage ou de caution pour le tirer d’affaire. C’est pourtant l’une des premières choses qu’il leur offrira, une preuve de sa bonne foi, comme s’il y avait de bonnes raisons de douter. C’est le fond de l’arnaque à la panne, qui n’est pas nouvelle mais que vous rencontrerez peut-être cet été en empruntant les routes départementales sur lesquelles il est possible de s’arrêter sur le bas côté. Un conseil, ne vous arrêtez pas.
Le procédé
Cousine de l’arnaque à l’irlandaise, les escrocs n’ont cette fois pas perdus tous leurs effets personnels mais leur carte bancaire ne fonctionne malencontreusement plus très bien. Souvent étrangers, bien habillés et inspirant confiance, ils sont en panne, seuls ou à plusieurs, avec leur voiture. Pour les sortir de ce sacré pétrin, ils auraient besoin de quelques billets bienvenus pour se remettre dans le droit chemin. Il ne s’agit parfois que d’une panne sèche et vous demandent de les emmener à la station la plus proche, de leur remplir un bidon d’essence et, si ce n’est pas trop vous demander, d’aller retirer plusieurs centaines d’Euros pour les réparations et frais à venir.
Si vous avez bien suivi leurs directives, vous aurez sans doute déjà dans votre poches des billets de leur pays d’origine ou des bijoux clinquants de “grande” valeur, histoire de ne pas avoir à s’inquiéter sur les intentions de ce malchanceux de la chaussée. Une fois l’affaire réglée, le bureau de change vous annoncera que ces biens sont d’un niveau de qualité moins élevé qu’escompté, que ces billets ne représentent que de la petite monnaie.
La bonne réaction
Pour ne pas tomber dans le piège, la meilleure solution reste de faire appel aux autorités en leur donnant un maximum d’informations sur les suspects. Prêtez attention au modèle, à la couleur et à sa plaque d’immatriculation. Les forces de l’ordre se chargeront d’aller à leur rencontre et de les dépanner s’ils en avaient vraiment besoin. Déjà en mauvaise posture, il ne viendrait pas à l’idée à d'honnêtes malheureux de lâcher les plus “distingués” de leurs effets personnels en supplément.
