Un à un, ils disparaissent. La catégorie des monospaces compacts cinq places, parfois accompagnés de leur déclinaison sept places, se réduit comme peau de chagrin. Citroën conserve ainsi le Grand C4 SpaceTourer (7 places) mais arrête la production du C4 SpacetTourer (5 places) selon le site Autocar.
Après avoir changé de nom en 2018 à l’occasion de son restylage, l’ex-C4 Picasso, ancienne star de la marque aux chevrons, perd maintenant l’une de ses deux carrosseries, celle qui l’avait introduit sur le marché des monospaces compacts en 1999 en tant que Xsara Picasso.
La nouvelle tendance, ce sont les crossovers et Citroën comme les autres les met en avant, encouragés par la forte croissance de leurs chiffres de ventes. Les C3 et C5 Aircross font dorénavant office de figure de proue de la gamme. Le mois dernier, ils constituaient plus du tiers des ventes de la marque en France. Le C5 Aircross est donc tout désigné pour prendre la relève du C4 SpaceTourer en perte de vitesse. Avec son style plus moderne et imposant, le nouveau venu démarre l’année dans de bonnes conditions en prenant la deuxième place de sa catégorie grâce à ses 10 000 ventes depuis janvier, entre ses deux concurrents tricolores Peugeot 3008 (25 000 ventes) et Renault Kadjar (8 900 ventes). Rien que le mois dernier, 3 610 ont été écoulés dans l’Hexagone, le faisant entrer dans le top 10 des ventes du marché, toutes catégories confondues.
Argument de taille
Châssis compact et cinq places tous les deux, le constructeur français a décrété que les C4 SpaceTourer et C5 Aircross ne pouvaient plus cohabiter. De plus, le SUV compact dispose de trois sièges individuels à l’arrière à la manière des monospaces, ainsi que d’un coffre 80 litres plus volumineux que le C4, pour atteindre 720 litres. Ce qui s’explique aussi par un encombrement supérieur avec 4.50 mètres de long contre 4.44 mètres et 1.97 mètre de large face à 1.83 mètre pour le modèle sortant. Le Grand C4 SpaceTourer est lui plus long pour accueillir deux passagers supplémentaires (4.60 m).
Les prix sont proches et le C5 Aircross, peut se vanter d’une production française à Rennes quand le C4 SpaceTourer était produit dans l’usine de Vigo, en Espagne. Des arguments qui pourraient séduire les clients potentiels.
Si on ajoute à ce départ chez Citroën, celui en juin prochain du Ford C-Max, le Renault Scénic risque de se sentir un peu seul en tant qu’unique représentant des monospaces compacts cinq places généralistes, catégorie qu’il a rendu populaire à partir de 1996 et qu’il s’emploie à faire perdurer. Mais jusqu’à quand ?
