Pas classe du tout ! Le Groupe Vinci Autoroutes, dont on peut dire sans crainte de se tromper, qu'il n'est pas parmi les plus à plaindre économiquement, a entretenu son image d'entreprise déconnectée des problématiques des Français ce lundi.
En effet, sa demande expresse de régularisation auprès des usagers de la route ayant passé leurs péages sans payer, profitant ainsi de leur ouverture par le mouvement des gilets jaunes, a de quoi choquer. Un courrier parfaitement légal mais tellement peu altruiste. Et même cynique, accusent les détracteurs, sur le fond comme sur la forme, rappelant que le message de Vinci se terminait ainsi, en forme de grâce qu'on accorde à la plèbe "... mais ces usagers seront exemptés de l'amende prévue par le Code la route".
Une annonce du concessionnaire autoroutier que n'a d'ailleurs pas goûté le gouvernement, si l'on en croit son porte-parole Benjamin Griveaux, invité sur les ondes de France Info ce mardi matin : « Je trouve ça très incongru, pour le dire avec politesse. Ce n’est pas une bonne manière de procéder dans la période (...). J’invite les cadres dirigeants du groupe Vinci à aller sur les ronds-points. Il faut savoir entendre ce que les Français ont dit ». Un sentiment donné à titre personnel a ajouté le porte-parole, probablement partage aux plus hauts sommets de l'Etat.