Dakar — Le Maroc a échoué à persuader les pays membres de la FIFA de lui octroyer l'organisation de la Coupe du monde 2026, mais son échec n'est pas lié à la force de l'adversaire constitué de trois pays, les Etats-Unis d'Amérique, le Mexique et le Canada, selon des médias marocains.
La candidature "United 2026", celle de ces trois pays d'Amérique du Nord, a eu un large succès en engrangeant 134 voix, contre 65 pour le Maroc qui, il faut le rappeler, a tardé à entrer en lice.
Le comité de candidature de Maroc 2026, déjà en retard sur le plan économique, face au puissant trio nord-américain, a déclaré sa candidature en retard.
Alors que "United 2026" menait son lobbying auprès des fédérations de football appelées à voter, la candidature marocaine annonçait sa présence sur la ligne de départ.
Les observateurs savaient, de toute évidence, que l'échec des Américains à se faire octroyer l'organisation du Mondial 2026 allait relever du miracle. C'est la cinquième fois que le Maroc échoue à une élection du pays organisateur de la Coupe du monde, ce qui suscite des interrogations dans la presse du royaume.
"Pourquoi avoir décidé au dernier moment, en août dernier, de se positionner comme candidat à l'organisation d'une Coupe du monde promise à +United 2026+, après que le FBI (Bureau fédéral d'enquêtes, ndlr) a démantelé la FIFA de Sepp Blatter ?" s'interroge un site d'informations sportives marocain.
"Certes c'était audacieux, mais c'était voué à l'échec, dans le cadre d'un Mondial à 48 équipes", répond-t-il à sa question, ajoutant que le royaume du Maroc, en voie de développement, s'opposait à un continent doté de gigantesques infrastructures dans de nombreux domaines (routes, stades, etc.).
Les officiels de la FIFA ont beau dénoncé l'intrusion de la politique dans l'élection de l'organisateur du Mondial 2026, les menaces du président américain Donald Trump à l'encontre de ceux qui voteraient contre les intérêts de "United 2026" ont été fructueuses.
Sinon, comment comprendre que la Fédération sud-africaine de football en arrive à se désister, après s'être rangée derrière la candidature marocaine ?
Lorsque le comité de candidature et les médias du royaume flétrissaient la FIFA, ils oubliaient certainement que des efforts devaient être fournis pour obtenir le soutien des fédérations devant prendre part au vote.
Or, à ce niveau, la candidature "United 2026" avait des failles, parmi lesquelles l'immensité territoriale qui sera difficile à gérer pour la FIFA et les supporters des pays qualifiés.