Selon le chef de mission de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (Uicn), Racine Kane, le nombre des pertes en vies humaines ou de disparitions en mer a connu en 2017 une hausse de 63 % comparé à l'année 2016. S'exprimant hier, jeudi 7 juin, à la réunion d'information et de lancement de la seconde phase du projet pilote de géolocalisation des embarcations de pêche artisanale au Sénégal, Racine Kane a indiqué que les services compétents ont déploré 140 pertes en vie humaines ou disparitions en mer, contre 92 à l'année 2016.
Dakar a abrité hier, jeudi 7 juin, la réunion d'information et de lancement de la seconde phase du projet pilote de géolocalisation des embarcations de pêche artisanale au Sénégal. S'exprimant, lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre, le chef de mission de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (Uicn), Racine Kane qui faisait état du nombre important des pertes en vies humaines a insisté sur la nécessité d'un renforcement des mesures réglementaires, sécuritaires et d'aménagement dans les zones de pêche sous juridiction nationale. En effet, revenant sur les statistiques des cas de disparitions en mer, il a souligné qu'en 2017, les services compétents ont déploré 140 pertes en vie humaines ou des disparitions, soit une hausse de 63 % comparé à l'année 2016 où l'on a dénombré 92 victimes.
Ainsi, pour faire face à cette tragédie aux conséquences sociales et économiques incommensurables pour le pays dans son ensemble et la communauté de la pêche artisanale en particulier, il a souligné l'importance d'améliorer les moyens de suivi pour la transparence des activités de pêche, l'implémentation d'un système d'alerte d'urgence en cas de danger ou de perte de repères en mer. Toutefois, il a précisé que l'Uicn s'est engagée avec ses partenaires dans cette voie visant l'amélioration des moyens de suivi pour la transparence des activités de pêche.
Prenant à son tour la parole, le directeur de la Dpsp est revenu sur les moyens importants investis par l'Etat dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail des acteurs de la pêche qui emploie plus de 600 000 personnes, contribue à hauteur de 3,2% au PIB et assure la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations en fournissant près de 70% des apports en protéines d'origine animale.
Réaffirmant l'engagement du ministère de la Pêche et de l'économie maritime dans un processus de recherche de solutions pérennes pour la gestion de la sécurité en mer et la sauvegarde de la vie des pêcheurs artisans, il a ainsi annoncé la mise à la disposition des pêcheurs de 20 000 gilets de sauvetage par an, en raison de 2500FCFA l'unité. À cela s'ajoute également, selon toujours le directeur de la Dpsp, l'expérimentation de kits de géolocalisation et le projet de remplacement des pirogues en bois par celles en fibre de verre.