Il est connu pour ses différentes sorties à la veille de chaque série de manifestations de l'opposition togolaise depuis plusieurs mois déjà. Lui c'est le leader du PNP (Parti national panafricain), Tikpi Salifou Atchadam. Il s'est plié une nouvelle fois à ce que d'aucuns peuvent appeler une tradition en adressant un audio aux Togolais.
Et à travers cet audio, il entend voir le peuple de par sa forte mobilisation, lancer un seul défi au pouvoir en place, celui d'arrêter un « mouvement océanique », en allusion aux marches des 6, 7 et 9 Juin prochains à Lomé et dans plusieurs autres villes du pays. Pour le premier responsable du parti au symbole du Cheval blanc, ce défi ne sera traduit dans les faits que par une mobilisation monstre.
Pour ce faire, il appelle à contribution, les responsables de l'ensemble de la société civile, les syndicats des transporteurs, le monde de la culture et du sport, mais aussi et surtout, les responsables religieux et aux leaders d'opinion. Il attend donc de ces derniers de convier ouvertement et clairement leurs auditoires et fidèles ou adeptes à prendre part à cette série de marches.
Quant aux Togolais de la diaspora, Tikpi Atchadam les charge d'une autre mission. Il s'agit pour ces derniers d'appeler chacun par téléphone une cinquantaine de personnes, voire plus au Togo, et leur demander de se joindre à la manifestation de rue.
Toutes ces sollicitations qu'il fait n'ont pour finalité, à l'entendre, que de faire sentir au pouvoir minoritaire du Togo « le grondement de l'ouragan » et à comprendre que « toutes les localités sont debout ».
Aussi, relève M. Atchadam, « au stade actuel de la lutte, le travail visant à desserrer l'étau des villes assiégées Mango, Bafilo et Sokodé et autour de certains quartiers de Lomé, exige une intensification de la mobilisation notamment dans les localités autres que celles citées ci-dessus. C'est seulement de cette façon que nous parviendrons à réaliser le record de tous les records qui nous conduira à la victoire finale ».
Enfin, pour le leader du PNP qui fait aussi un clin d'œil à la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), de qui il attend un travail à la convergence des libertés dans l'espace communautaire, vu que le Togo en la matière « constitue une maladie de l'Afrique de l'ouest qu'il faut guérir dans les brefs délais », « la victoire n'est plus loin » et seul le maintien de la flamme de la lutte peut constituer « un hommage mérité aux compatriotes fauchés des rangs de l'opposition et de donner espoir à tous les détenus politiques sans oublier les détenus par le fait du prince ».