Dakar — Marième Diop Ba dit avoir vécu "une belle aventure" pour son baptême du feu en tant que secrétaire générale de la Biennale de Dakar (Dak'art), poste qu'elle occupe depuis seulement octobre 2016.
"Cette biennale a été mon baptême de feu et j'avoue que cela a été une belle aventure", a-t-elle confié dans un entretien avec l'APS.
Selon elle, le secrétariat général du Dak'art se trouvait confronté à de nombreux défis, dont celui du "transport des œuvres" et de "l'appropriation par la population d'une manifestation culturelle de cette envergure, la plus grande du continent africain".
Mais "le plus grand défi" était de pouvoir faire adhérer le plus grand nombre de Sénégalais à ce projet artistique de l'Etat du Sénégal mise en œuvre par le ministère de la Culture, a indiqué Marième Diop Bâ.
Alors que le Dak'art 2018 prend fin ce samedi, elle dit se réjouir d'avoir vu l'ancien Palais de Justice se remplir "tous les jours" de visiteurs venus admirer les expositions.
"L'engouement, l'intérêt suscités a été grand et remarqué. On a vu l'ancien Palais de Justice se remplir tous les jours les week-ends et pendant la semaine, car à partir de 16 heures, il y a une affluence au niveau des pavillons nationaux et dans les expositions +Off+", souligne la secrétaire générale.
Certains artistes du volet "Off", consistant en des initiatives privées, "comptent prolonger de quelques semaines leur exposition", a annoncé Marième Diop Ba, disant par ailleurs avoir eu plusieurs "coup de cœur" lors de cette édition.
Elle a notamment évoqué les moments où les artistes se mettaient à monter leurs œuvres, une occasion d'échanger entre eux et avec les médiateurs culturels, les apprenants de l'Ecole des arts, l'Institut supérieur des arts, etc.
"J'ai eu des coups de cœur lors du montage des œuvres de Ouattara Watts de la Côte d'Ivoire par exemple, de Théo Betin du Mozambique, Ndidi Diké de la RDC, du lauréat du prix du ministère de la Culture, le Nigérian Olanrewaju Tejuoso, ou du lauréat du Grand prix Léopold Sédar Senghor, la Franco-béninoise Laïla Adjovi, avec qui on est restés jusqu'à 5 heures du matin pour monter son œuvre", se rappelle Mme Diop.
Aux yeux de la secrétaire générale de la Biennale de Dakar, "c'est cette ambiance vécue avec le directeur artistique Simon Njami autour des artistes qui a été plus marquant".
Marième Diop Ba a été nommée secrétaire générale de la Biennale de Dakar en octobre 2016, en remplacement de Mahamadou Rassoul Seydi.