Une conférence inédite se tient ce vendredi à l'Unesco à Paris. Elle doit engager la restitution temporaire ou définitive de biens culturels, d'œuvres d'art appartenant au patrimoine africain. C'est un engagement d'Emmanuel Macron. Une vingtaine de personnalités participent à cet événement.
Des ministres, des ambassadeurs, des directeurs de musée sont présents. Ils viennent de France, d'Allemagne, du Gabon ou encore du Sénégal. Et c'est Patrice Talon, le président du Bénin, qui a ouvert cette conférence internationale au côté de la directrice de l'Unesco, Audrey Azoulay.
Bénin très en pointe
Le Bénin est très en pointe sur cette question puisqu'il s'agit du premier pays à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine.
Un patrimoine qui représente, selon le président Talon, « un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté » et aussi, et surtout « ces œuvres ont une âme, ces œuvres n'attendent qu'à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance ».
Un état d'esprit que partage la ministre française de la Culture, Françoise Nyssen, qui a déclaré : qu'« Aucune région du monde n'est privée de son patrimoine, comme c'est le cas pour l'Afrique ».
Réfléchir aux coopérations
Tout l'enjeu de cette journée, c'est donc de permettre à toutes ces personnalités présentes de réfléchir sur les différentes formes de coopération possible en matière de circulation des biens culturels, de réfléchir sur le débat éthique qui accompagne ces questions de circulation et de restitution des œuvres, et enfin de s'interroger sur la place, le rôle des musées dans ce processus. Trois thématiques qui feront l'objet de tables rondes tout au long de l'après-midi.