Les responsables du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir, étaient face à la presse mercredi à Ouagadougou.
Après avoir critiqué la gestion du pouvoir et l'achat de nouveaux véhicules pour les ministres alors qu'une bonne partie du pays est menacée par une crise alimentaire suite à au déficit céréalier, le parti fondé par Blaise Compaoré demande une relecture du code électoral et un recensement des nouveaux électeurs.
Entouré de quelques membres du nouveau politique du CDP, Eddie Komboigo demande la suppression pure et simple de certaines dispositions du code électoral de 2015. Un code qui avait exclu des candidats accusés d'avoir soutenu le projet de modification de la Constitution voulue par Blaise Compaoré et qui avait conduit à l'insurrection populaire.
Les députés du groupe parlementaire CDP ont introduit une proposition de loi modificative à l'Assemblée nationale, mais il leur a été dit que cette disposition exclusive est « caduque ». Mais pour avoir le coeur net, les responsables du CDP souhaitent sa suppression du code électoral.
L'autre inquiétude d'Eddie Komboïgo et de ses camarades, c'est le recensement des nouveaux électeurs, soit tous ceux qui auront l'âge de voter en 2020 et qui ne sont pas encore inscrits sur la liste électorale.
Le CDP souhaite un redéploiement des agents recenseurs sur le terrain pour rencontrer physiquement ces potentiels électeurs, mais le gouvernement propose une inscription par SMS ou par le canal d'un serveur vocal, face à la mauvaise situation financière du pays selon Eddie Komboigo. Mais les discussions sont toujours en cours afin de trouver un consensus sur la question.
Parti au pouvoir, opposition et gouvernement se retrouveront également pour échanger autour du vote des Burkinabè de l'étranger. Pour le président du CDP, le vote des Burkinabè de l'étranger doit être une réalité en 2020 et l'ex-parti au pouvoir promet de mener une lutte dans ce sens.