La gestion de la dette fournisseurs une fois de plus, n'est pas passée sous silence lors de la réunion du Conseil de concertation Etat-secteur privé tenue le 23 mai dernier à la Primature qui devait faire le point de l'ensemble des dossiers examinés au cours de l'année 2017.
Sous la présidence du ministre de l'Economie et des Finances, Adama Koné, représentant SEM Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l'Etat et président de cette haute instance de concertation entre l'Etat et le secteur privé, il a fait le point de l'état de la dette intérieure.
Lors de son intervention, Adama Koné a révélé qu'au 30 avril 2018, l'ensemble des décaissements réalisés en faveur des fournisseurs et prestataires de service de l'Etat, des Collectivités territoriales et des Etablissements publics nationaux s'élève à 536,17milliards de francs CFA répartis comme suit: 403 milliards de francs CFA pour les dépenses de l'Etat central; 50,75 milliards de francs CFA au titre des dépenses des Collectivités territoriales (Districts, Régions et Communes), 82,38 milliards de francs CFA pour les Etablissements publics nationaux.
Ces sommes, a souligné le ministre, ont été réglées au profit de 9 128 fournisseurs et prestataires sur le territoire national. Au chapitre du calcul des délais de paiement, qui renvoie à la problématique de la maîtrise des délais de la phase d'ordonnancement en amont de la prise en charge des factures par le comptable public, le ministre de l'Economie et des Finances a indiqué que des travaux sont en cours au sein de la Direction générale du Budget et des Finances. Et cela, en vue de la mise en place d'un nouveau Système d'Information budgétaire.
Ces travaux qui s'inscrivent dans le cadre de la réforme des finances publiques conduiront, à compter de l'année 2019, à la prise en compte du délai de paiement des dépenses publiques à partir de la liquidation. Dialogue fructueux et amendement de l'annexe fiscale 2018.
Au cours de cette rencontre qui consacrait également les bonnes relations existant entre l'Etat et le secteur privé, à travers le dialogue instauré entre les deux parties, le représentant du Premier ministre a rappelé que pour le chef du gouvernement ivoirien, « une place prépondérante est accordée au secteur privé dans la politique de développement économique de la Côte d'Ivoire, impulsée sous le leadership du président de la République Alassane Ouattara ».
Adama Koné a surtout salué cette concertation qui a permis d'aboutir à la version amendée de l'annexe fiscal 2018, suite au dialogue actif, franc et ouvert entretenu avec le secteur privé, considéré à juste titre comme le principal moteur de la croissance économique. «Le PND 2016-2020 consacre plus de 60% des ressources, comme contribution attendue du secteur privé.
Dans un tel contexte, il importe de créer les conditions les plus optimales en vue de permettre à notre secteur privé national de jouer pleinement sa partition en tant que créateur de richesses, moteur de la croissance et grand pourvoyeur d'emplois », a fait savoir le ministre.
Avant de rassurer que «le gouvernement, sous la conduite du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, entend renforcer les bases du partenariat Etat-secteur privé en étant constamment à l'écoute du secteur à travers les instances du Comité de concertation et en œuvrant à un dialogue permanent axé sur la recherche de solutions consensuelles».
Déjà le 23 février 2018, lors de la réunion présidée par le Premier ministre, le secteur privé avait noté une réelle satisfaction du secteur vis-à-vis des réformes structurelles et sectorielles. En dépit des préoccupations évoquées à l'occasion.
Toute chose qui a amené, le 23 mai dernier, chaque ministre concerné, à faire le point des avancées en ce qui concerne son département. Cette rencontre a enregistré la participation de plusieurs membres du gouvernement ainsi que des responsables des organisations professionnelles du secteur privé.