Sédhiou, l'une des régions les plus touchées par la pandémie du Vih/Sida, veut stopper la transmission mère-enfant. Des acteurs, avec l'aide du Conseil national de lutte contre le Sida et des partenaires, ont mis en place plusieurs stratégies pour éviter aux femmes enceintes de mettre au monde des enfants atteints du Vih.
D'après la responsable de la Prévention de la transmission du Vih de la mère à l'enfant, Ndèye Khady Diouf Kane, parmi ces stratégies, il y a le dépistage de toutes les femmes enceintes qui se présentent dans une structure de santé, la sensibilisation sur l'importance de la femme séropositive d'être sous traitement, mais surtout le respect des rendez-vous par cette dernière.
Mme Kane a affirmé que beaucoup de femmes en état de grossesse acceptent, aujourd'hui, de se faire dépister sans aviser même le mari. « Cela explique la baisse du taux de transmission du Vih de la mère à l'enfant qui est passé de 4 à 2 % ces dernières années », a-t-elle justifié. La responsable de la Prévention a ainsi tenu à rendre hommage aux acteurs de la lutte contre le Sida, aux collectivités locales et aux femmes enceintes qui se sont mobilisés pour qu'aucun enfant ne naisse avec le Vih.
Cependant, des obstacles sont encore notés dans la politique de prévention de la transmission mère-enfant. Des femmes qui habitent des villages éloignés, faute de ressources financières, ne respectent pas souvent leur rendez-vous après le dépistage. « Ce qui aggrave les risques de transmission mère-enfant dans certaines localités de la région », a regretté Mme Kane. A cela s'ajoutent des difficultés liées au réseau de transport qui fait défaut à Sédhiou et environs.