Le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a annoncé avoir placé sur liste noire cinq entreprises de Mohammad Bazzi, soupçonné de financer le Hezbollah, mouvement chiite libanais considéré par les Etats-Unis comme organisation terroriste et fidèle allié de l'Iran. L'homme d'affaire était un associé de Yahya Jammeh du temps de sa présidence.
Mohammad Ibrahim Bazzi possède en Gambie l'Euro Africa Group, une entité qui avait, sous Jammeh, le monopole de l'importation et de la vente de pétrole. Cet accord opaque permet à l'homme d'affaire de s'enrichir depuis près de quinze ans. Cet accord lui vaut aujourd'hui d'être dans le viseur de la commission gambienne qui enquête autour des malversations financière de Yahya Jammeh.
Selon les déclarations du Trésor américain, ces affaires gambiennes auraient permis à Mohammad Bazzi de devenir l'un des principaux financiers du Hezbollah, jouant avec ses entreprises en Belgique et au Liban pour faire transiter les fonds. Les Américains le soupçonnent par ailleurs d'avoir un pied dans le trafic de drogue et le blanchiment d'argent.
Les Etats-Unis ont aussi imposé des sanctions à son associé, Abdallah Safi Al-Din, le représentant du Hezbollah en Iran. Il s'agit d'une nouvelle salve de sanctions qui font suite à la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien.