En prélude du Sommet Africain de l'Internet (AIS), édition 2018, qui s'ouvre ce lundi à Dakar, la société pour l'attribution des noms de domaine et de numéros sur Internet (Icanni), a tenu une séance d'information à l'intention de la presse.
A travers celle-ci, les acteurs visent à renforcer le système des noms de domaine et à encourager la participation régionale à l'écosystème de l'Internet, mais aussi à augmenter la participation de l'Afrique à l'élaboration de politiques de l'ICANN et à consolider sa présence dans le continent.
Conscient des risques sécuritaires afférents à l'intégration digitale de l'Afrique, Pierre Dandjinou, le vice-président de l'Icann, a tenu à dire : « pour ce qui est du domaine de la sécurité sur Internet, nous avons mis un certain nombre de mécanismes.
Et au niveau national, il faudrait mettre en place des mécanismes de sécurisation qui intègrent tout ce que Icann fait, à savoir cet ensemble qu'on appelle Law Forcing Organisation et qui regroupe des gens qui sont dans les juridictions et la législation qui couvre la sécurité, mais aussi des techniciens qui s'occupent de la sécurité de l'information et de l'Internet ».
Dans la foulée, Emmanuel Adjovi, le responsable du programme « Société de la formation» à l'Organisation Internationale de la Francophonie, a insisté sur la nécessité d'établir des politiques légales.
Car, indique-t-il « il y a beaucoup d'enjeux qui concernent le pays, des enjeux politiques qui existent parce qu'il s'agit au niveau de l'Icaan de prendre des politiques qui impactent directement les politiques publiques des pays sur la fiscalité, la propriété intellectuelle, la protection des données ».
Et Emmanuel Adjovi de poursuivre en insistant sur les retombées financières qui vont de pair avec la révolution digitale.
Pour pallier ce gap numérique et mettre l'Afrique de manière générale et le Sénégal en particulier en plein cœur de la révolution digitale, Mouhamet Diop, le directeur général de Kheweul.com, le premier registrer en Afrique qui travaille sur la gestion des noms de domaine et d'hébergement, a appelé le chef de l'Etat à porter la bataille de l'ère numérique, à l'instar de ses pairs.
« Si le débat sur la transformation digitale est porté par un chef d'Etat, on est persuadé que sa mise en œuvre sera opérationnelle comme c'est le cas du Rwanda, du Kenya ou de l'Afrique du Sud ou encore de la Tunisie à l'époque ».