Elle ne donne pas la vie, mais c'est elle qui l'accueille et la sauve, par l'accouchement. Ce samedi 5 Mai est l'occasion donnée, comme de coutume, de célébrer la sage-femme et faire le bilan du rôle capital que celle-ci joue dans la maternité.
Décideurs et acteurs entendent, à titre de perspectives, « renforcer les capacités de la sage-femme ; assurer la complétude et l'extension des soins obstétricaux et néonataux d'urgence de base de qualité et soutenir les associations et l'ordre des sages-femmes », lit-on dans la déclaration de l'agence du système des Nations Unies, chargée de l'amélioration de la santé de la femme (UNFPA).
C'est que, la situation de la mère et de l'enfant est quelque peu problématique dans le monde. L'OMS annonce que «environ 350. 000 femmes meurent pendant la grossesse ou dans les 24 premières heures de l'accouchement ; plus de 2 millions de nouveau-nés décèdent dans les mêmes délais et les complications liées à la grossesse ou l'accouchement laissent entre 10 et 15 millions de femmes en permanence malades ou handicapées chaque année, et que surtout, la majorité de ces décès ont lieu dans les pays à faible revenu dont la Côte d'Ivoire ». Le tableau de la Côte d'Ivoire n'est pas moins reluisant.
En effet, alors que le taux de mortalité avait amorcé une embellie, il a rechuté, passant de 514 décès pour 100.000 naissances vivantes, à 614 pour 100.000 naissances. C'est ce qu'annonce l'enquête démographique et de santé (Eds) depuis 2012.
Ce qui représente, entre autres, « plus de 18 femmes qui meurent par jour des suites des complications liées à la grossesse et/ou à l'accouchement ; 38 nouveau-nés meurent sur 1000 Naissances Vivantes chaque année, et 68 enfants meurent avant l'âge de 5 ans sur 1000 Naissances Vivantes chaque année et environ 350 000 femmes meurent pendant la grossesse ou dans les 24 premières heures de l'accouchement »