Le Sénégal accueille, depuis le 29 avril dernier, le troisième Sommet africain de l'Internet (Ais). Prévue jusqu'au 11 mai, cette rencontre internationale permet de se pencher sur les problématiques de gouvernance de l'Internet liée à la spécificité africaine.
Evénement phare qui regroupe les organisations s'occupant de la gouvernance et de la coordination de l'Internet, le Sommet africain de l'Internet (Ais) qui a débuté à Dakar depuis le 29 avril dernier représente la rencontre multipartite la plus importante combinant conférences, formations et réseautage sur le sujet du développement de l'Internet dans la région africaine. Ce sommet annuel fait rencontrer les experts africains et internationaux du secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communications ainsi que les utilisateurs des services internet. L'Ais est également une plate-forme internationale privilégiée pour la promotion des produits et services des technologies de l'information et de la communication en Afrique.
Pour Cherif Diallo, directeur des Technologies de l'information et de la communication, le Sénégal est réellement engagé pour renforcer l'utilisation des services de l'information et de la communication et de l'Internet afin d'occuper une place de leadership en Afrique. Ce sommet permet d'arriver à un fort niveau de renforcement des capacités des ingénieurs et techniciens africains de l'administration et du privé. Depuis l'ouverture, beaucoup de formation sont faites dans le but d'œuvrer pour le renforcement des capacités des acteurs africains en général et sénégalais en particulier. « L'Internet est un domaine qui évolue très vite. La mise à jour des compétences est une nécessité », a-t-il relevé. Quelque 170 participants ont été répertoriés dans les différentes formations. Le Sénégal compte 70 techniciens et ingénieurs pris en charge dans les différentes sessions de formation.
Ces formations touchent divers aspects de l'Internet dont les infrastructures, le routage avancé, la cyber-sécurité et les services internet évolutifs. « Ces sessions de formation permettent à l'ensemble des participants d'accroître leurs compétences et de booster l'investissement au sein des entreprises », a indiqué Chérif Diallo pour qui les technologies de l'information et de la communication constituent un outil fondamental qu'il faut mettre à la disposition de l'ensemble des citoyens. Au regard de l'importance de l'Internet et des services de l'information et de la communication, l'Ais 2018 devra permettre d'arriver à des efforts mutuels pour le renforcement des infrastructures dans toute la région et de maintenir le trafic et les contenus au niveau local afin de réduire les coûts d'accès. Mais également d'élaborer de nouvelles stratégies pour rendre Internet accessible à ceux qui n'y ont pas encore accès. Toutefois, un meilleur « accès à Internet implique un investissement accru dans les infrastructures essentielles ». Un domaine dans lequel les décideurs africains sont attendus.