Le député Mohamed Atao a été placé sous mandat de dépôt dans la journée de jeudi 3 mai par le procureur et comparaitra en audience de flagrant délit mardi pour importation de produits prohibés. Cette affaire intervient alors qu'il est cité dans une affaire de trafic de faux médicaments et qu'une procédure de levée d'immunité est en cours devant le Parlement.
En janvier dernier, le procureur avait demandé la levée de l'immunité du député Mohamed Atao dans « l'affaire des médicaments falsifiés » poursuivi au terme d'une enquête de flagrance. Or la loi est claire, en cas de flagrant délit le député n'est pas couvert par son immunité.
Mais vendredi dernier, un juge des libertés relaxait le parlementaire estimant que le flagrant délit n'était pas constitué et que la levée de son immunité restait un préalable. Depuis sa relaxe, la police judiciaire disait avoir besoin du député.
D'après le procureur, plusieurs enquêtes de flagrance sont en cours contre Mohamed Atao. L'une d'elle aurait abouti pour infraction « d'importation de produits prohibés en contrebande ». Jeudi, le député Atao a donc été placé sous mandat de dépôt. Il doit comparaitre mardi 8 mai en audience de flagrant délit.
Toujours soigné à l'hôpital, le député reste sous la surveillance de la garde pénitentiaire. Des sources proches du dossier affirment que les choses ont été faites dans les règles et que le juge appréciera. Toutefois, maître Alfred Bocovo, l'avocat du parlementaire dénonce une violation de la constitution et la volonté de certains de contourner coûte que coûte l'immunité parlementaire.