La coalition des 14 partis de l'opposition du Togo a fait le bilan des trois jours de manifestation de la semaine dernière. Des marches qui avaient été interdites par le pouvoir.
L'opposition togolaise demande notamment le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle. Et elle estime que manifester n'a pas à être interdit au prétexte qu'un dialogue avec le pouvoir a été ouvert.
Les revendications de la coalition pour manifester restent les mêmes. Pour le gouvernement, toutes les manifestations sont interdites, y compris les réunions publiques pendant toute la durée du dialogue comme il est inscrit le règlement intérieur avant l'ouverture des pourparlers en février.
C'est une mauvaise interprétation, répond Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, et le facilitateur ghanéen est clair, dit la coordinatrice de la coalition de l'opposition : « Le facilitateur a bien dit qu'il n'était pas d'accord avec cette interprétation-là, qu'on ne peut pas parler d'interdiction de manifester.
Il ne peut pas interdire les manifestations chez lui, je ne vois pas pourquoi il viendrait interdire les manifestations au Togo. »
Le bilan de trois jours de manifestations interdites la semaine dernière est lourd selon la coalition des 14 partis de l'opposition réunis en conférence de presse : « Un mort, 174 blessés dont 92 dans un état grave, parmi lesquels des femmes et des enfants. 253 arrestations, dont 227 libérés à ce jour.
Le reste, soit 26 personnes détenues à la prison civile de Lomé et une personne à Kpalimé, le secrétaire fédéral du PNP. »
Samedi déjà, les chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao ont convié tous les acteurs politiques togolais et de la société civile à s'abstenir de tout acte de violence et à privilégier le respect des principes démocratiques.