Rien ne va entre les enseignants de l'Université de Kindia et le recteur de ladite institution d'enseignement supérieure. Les cours sont restés perturbés depuis la matinée de ce lundi 16 avril 2018. Ils accusent Docteur Jacques Kourouma de mauvaise gestion.
Tôt ce matin, la plupart des classes des différentes facultés de l'Université de Kindia sont restées vides d'enseignants.
A peine revenus des congés, les étudiants étaient visibles par tout dans la cour. Selon nos informations, depuis l'arrivée de Docteur Jacques Kourouma à la tête de cette université, la grève est devenue récurrente.
La patate chaude existe entre le personnel, les enseignants et le Recteur. Rencontré, M.Kaba Mohamed secrétaire général du bureau Syndical(SLECG) à l'université de Kindia, précise que cette situation s'explique par diverses raisons.
« Le bus des étudiants ne circule plus. Il est acheté dans l'intention de faciliter la circulation des étudiants. Depuis plus de 4 mois, ce bus n'est pas opérationnel et aucun effort n'est fait pour satisfaire les étudiants. Le deuxième, le Recteur brandi un faux Diplôme, un Doctorat falsifié, qui a été vérifié jusqu'à la base.
Donc, on veut mettre nos étudiants à l'abri de cette fausseté. Il y a une vingtaine de professeur tout simplement parce qu'ils ne conjuguent pas le même verbe avec le recteur qui se sont vu demis de leurs fonctions injustement. Ces gens-là sont remplacés par des licenciés qui n'ont aucune compétence.
Autres problèmes, nous constatons dans cette université, la promotion de la médiocrité. On ne fait aucun effort pour donner une formation de qualité aux étudiants.
Avant, il y avait un contrat qui liait entre les universités nous et le centre hospitalo universitaire dans le cadre de la prise en charge sanitaire. Aujourd'hui, tout étudiant qui tombe maladie est obligé de se prendre en charge. Cette année seulement on a perdu 5 étudiants par manque de prise en charge », a-t-il révélé.
Interrogé, un enseignant nous fait savoir qu'il a été muté à l'université de Labé sans son consentement. Selon Daouda Soumah professeur de Droit, cette situation s'explique par sa participation au mouvement syndicale.
« J'ai été injustement et illégalement muté à l'université de Labé. Alors qu'au même moment, j'étais dans le mouvement syndical, je défendais le protocole signé entre le rectorat et les travailleurs. Après le conseil de l'université, le Recteur a déclaré haut et fort, qu'il n'est pas près à exécuter ce protocole », a-t-il expliqué.
Cette levée de bouclier intervient quelques jours après les congés. C'est un coup dur pour les étudiants. Ils invitent les principales parties concernées par cette revendication à une table de négociation pour une sortie rapide de la crise.
« Le plus impacté c'est nous les étudiants. Depuis le matin on chôme. Nous nous demandons l'entente entre eux pour notre formation, venir à l'école sans cours au retour des congé, c'est très difficile. Cela ne peut pas nous encourager. Ça nous empêche d'évoluer et même les ambitions sont perturbées parfois », ont-il regretté.
Pour avoir la version des autorités, notre équipe de reportage s'était au rectorat. Après des minutes d'attente, le Recteur Docteur Jacques Kourouma a refusé de se prêter à toutes questions des journalistes.