Dakar — L'accord de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECA) signé la semaine dernière par une quarantaine de chefs d'Etat africains offre une possibilité aux pays "de veiller à leurs propres intérêts" a analysé le ministre-conseiller responsable du Pôle communication de la présidence de la République, El Hadji Hamidou Kassé.
"Les Etats ont les prérogatives de veiller sur leurs intérêts. Le Sénégal a des atouts avec un secteur privé émergent dynamique. Il y a un ensemble d'instruments qui accompagnent le secteur privé" a expliqué, M. Kassé.
"Nous sommes le continent le plus riche, le plus jeune, dont le potentiel de croissance est unique. C'est donc une excellente décision que 44 pays africains ont crée cette zone de libre échange" s'est félicité le ministre.
Qui a souligné que "les avantages de cette nouvelle institution sont beaucoup plus importants que les inconvénients".
Toutefois, a-t-il précisé, "cette nouvelle entité ne dissout pas les anciennes communautés régionales comme la CEDEAO, la CEMAG, entre autres qui vont continuent d'exister".
"Il s'agit de voir comment gérer cet enchevêtrement, du point de vue institutionnel, des tarifs douaniers, des taxes" a dit le responsable du Pôle communication de la Présidence.
Interpellé sur la similitude entre ce modèle économique et celui de l'UE, El Hadji Hamidou Kassé a soutenu que "l'Afrique est en train de construire son propre modèle".
C'est un processus progressif qui avance vers la création des Etats unis d'Afrique, le libre échange économique, etc, a soutenu M. Kassé.
Selon lui, "l'Afrique saura tirer profit de sa propre expérience historique pour aboutir à un modèle qui lui soit propre pourvu qu'il soit efficace et performant, qu'il permette à l'Afrique d'être plus présente dans l'espace monde pour aider à la construction d'un destin de paix, de prospérité et de liberté pour l'ensemble de l'humanité".