29 Mars 2018

Burkina Faso: La justice française se prononce en juin sur François Compaoré

Le 13 juin 2018 que François Compaoré sera fixé sur son sort. Ce jour-là, la justice française dira si elle accepte ou non la demande d'extradition formulée par le Burkina Faso à l'encontre du frère de l'ancien président déchu, Blaise Compaoré. François Compaoré est mis en cause dans l'enquête sur l'assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo. Ce mercredi, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, ses avocats ont pointé les failles dans cette demande.

Les conseils de François Compaoré ont d'abord pointé du doigt l'absence dans le dossier des documents qui incrimineraient leurs clients : « Si vous n'avez pas ces documents, c'est que ces documents n'existent pas », a estimé maître Pierre-Olivier Sur, l'avocat qui a ensuite longuement dénoncé une procédure politique : « Le Burkina ne peut pas juger le président Blaise. Alors on change son fusil d'épaule et on essaie de juger le petit frère, celui qu'on appelle dans la presse "le petit président". Mais tout cela milite à dire que les raisons de la demande extraditionnelle sont plus politiques que juridiques et judiciaires. Et lorsque la raison est politique, la jurisprudence et la loi interdisent l'extradition ».

Pierre-Olivier Sur a également dit craindre que la peine de mort ne s'applique à son client, un point sur lequel l'avocate représentant le Burkina Faso, maître Anta Guissé, a tenté de rassurer : « On sait qu'il y a une réforme du Code pénal qui est en cours avec l'abolition de la peine de mort à la clé. On sait aussi que le Burkina a signé le moratoire sur la peine de mort. Maintenant, on peut donner des garanties, et ce qui a été donné, d'engagement du Burkina de ne pas appliquer cette peine de mort si elle venait à être prononcée par une juridiction ».

« Ce qui vous ai demandé, c'est que la justice burkinabé puisse faire son travail », a ajouté maître Anta Guissé estimant que François Compaoré s'était soustrait à cette justice en quittant son pays.

Le frère de l'ancien président déchu lui a clamé son innocence en fin d'audience : « Je peux jurer que je n'ai jamais été un criminel », a-t-il lancé.

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