La diplomatie Italien au Sénégal a rendu publique avant-hier, mardi 27 mars à Dakar, sa lettre de recommandation dé- nommée «Lettre de Dakar». Cette missive met l'accent sur la situation des migrants Sénégalaises en Italie, la femme et la migration mais aussi sur la migration et droit humains.
A cette occasion, l'ambassadeur de l'Italie au Sénégal, Francesco Paolo Venier, a appelé les autorités sénégalaises à faire des efforts pour lutter efficacement contre cette question de migration. «Il faut gouverner les questions de migration» a-t-il dit. «Ce document n'est pas un projet né entre les deux Etats (Sénégal-Italie) mais entre les membres de ces deux Etats», a tenu à préciser Francesco Paolo Venier, Ambassadeur de l'Italie au Sénégal.
Selon lui ce document dénommé «Lettre de Dakar» est élaboré pour permettre aux deux Etats de cheminer ensemble pour réfléchir et résoudre la question de la migration. Dans ce sillage, l'Ambassadeur a tenu à lancer un appelle à l'endroit des autorités «à faire des efforts pour lutter efficacement contre cette question migratoire». Il a également fait savoir que la meilleure solution pour y parvenir, c'est «un engagement fort du secteur privé dans la création d'emplois», parce que, à son avis, c'est «le manque d'emploi qui favorise la migration». Il a aussi rappelé que «la migration est un phénomène historique que l'Italie connait depuis très longtemps, donc il faut trouver des solutions pour relever ce défi historique. Pour cela, l'Union Européen a débloqué 860 millions d'euros pour solutionner la question de la migration».
A noter, dans le contenu de la missive, qu'au fil des années, «de nombreuses femmes sénégalaises ont migré, pour rejoindre des époux ou de manière autonome et intègrent des secteurs d'emploi spécifiques qui prolongent leurs activités domestiques au Sénégal». Cet aspect est longuement étudié dans la lettre et des solutions ont été proposées, parmi lesquelles, la promotion de l'équité de genre dans l'accès et le maintien des filles à l'école. Il est aussi recommandé, dans cette lettre, le renforcement de la communication pour réduire les barrières qui entravent l'autonomisation des femmes et des jeunes. Cette concertation sur la migration portant sur le thème «Migrations Sénégalaises: Acteurs, Passages et droit Humains» a vu la participation des autorités, par le biais de la député Bineta Seck, qui a indiqué que «les femmes doivent veiller au respect d'elles-mêmes et aussi veiller à l'éducation des enfants».
Pour la député Bineta Seck, «les aspects de la force de travail se trouve être cette jeunesse qu'on peine à maîtriser face à ce phénomène de migration qui est un risque, de par la sécurité mais aussi par la clandestinité». En phase avec la politique des droit Humains il est signalé dans texte que «les Etats doivent arrête de mettre en place des politiques de fermeture des frontières en facilitant l'obtention des VISA». Aussi «mettre en place des cellules d'information et de veille sur le droit des migrants dans les zones de transit pour lutter contre les pratiques corruptives».