Dans les années 90, Bugatti est un constructeur italien. Et pour perpétuer le patrimoine laissé par Ettore Bugatti, l'EB110 est née. Une supercar en avance sur son temps mais qui se soldera par un échec commercial.
Présentée sous la Grande Arche de La Défense, comme pour appuyer son avant-gardisme, l'EB110 est composée entièrement de matériaux composite, dont la fibre de carbone mélangé à du plastique. C'est le fameux CFRP que de plus en plus de constructeurs utilisent aujourd’hui pour son rapport qualité/prix (Alfa Romeo 4C, BMW i8, Audi A8...). Son aileron arrière était déjà à géométrie variable, les jantes sont magnésium et les pneumatiques spécialement développés pour elle par Michelin. Dans sa version la plus sportive, la Super Sport, son moteur V12 3.5 à 4 turbos développe 603 ch. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en 3,26 secondes et pointer à 355 km/h ! Michael Schumacher lui-même s'est laissé charmer par la bête et s'en est payé une jaune ! Malgré cette publicité gratuite, les ventes de l'EB110 ne suffiront pas pour maintenir l'entreprise à flot. Elle fera à nouveau faillite en 1997 avant d’être reprise par Volkswagen en 1998. La marque est aujourd’hui la vitrine technologique du groupe avec les Veyron et Chiron que nous connaissons. Cette Bugatti EB110 Super Sport exposée à Rétromobile est le 32ème exemplaire produit sur 32, il s'agit donc sous nos yeux de l'ultime EB110 sortie des usines Bugatti de Campogalliano à cette époque.
