La banque d’affaires Rothschild rêve de séduire Google
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La banque d’affaires Rothschild rêve de séduire Google

L’établissement français a ouvert un bureau dans la Silicon Valley, où il compte recruter quinze personnes. Et dispose déjà de 50 banquiers entièrement consacrés aux technologies.

Le Monde | • Mis à jour le | Par

Le président de la banque d’affaires française Rothschild, David de Rothschild, en décembre 2013, à Monaco.

La vieille dame s’est transportée dans le berceau de la technologie. A plus de 200 ans, Rothschild a décidé de conquérir les fleurons, comme Google, HP ou Symantec. En 2017, la banque d’affaires française a commencé à constituer une équipe transversale et mondiale consacrée aux technologies. Elle l’a installée à Palo Alto, dans la Silicon Valley, en Californie.

« Nous avons comme objectif d’embaucher quinze personnes d’ici un an », annonce le banquier Walid Khiari. Recruté en septembre 2017, ce Français a fait toute sa carrière aux Etats-Unis, d’abord chez Bank of America, puis Merrill Lynch et, dernièrement, chez Credit Suisse. Celui qui vit dans la baie de San Francisco depuis 2007 a participé au rachat de Blue Coat Systems par Symantec pour 4,7 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros), et à l’acquisition de Hybris par SAP pour 1,5 milliard de dollars.

« Nous voulons à la fois développer une activité domestique et créer un think tank dévolu à ces thématiques », poursuit M. Khiari. Pour se démarquer, Rothschild rappelle qu’elle n’intervient pas sur les marchés financiers et que, de ce fait, ne peut être soupçonnée de conflit d’intérêts. La banque a déjà participé à une opération de taille, avec le rachat par Intel, un client de longue date, de l’israélien Mobileye pour 15 milliards de dollars.

Etendre le portefeuille de clients

Elle rêve désormais d’étendre son portefeuille de clients, grâce à ces nouveaux banquiers. Embauché en 2017 pour diriger ce grand pôle consacré aux technologies, Chris Gaertner, un autre transfuge de Credit Suisse et de Merrill Lynch, avait conseillé Google au moment de son introduction en Bourse, en 2004. « Nous connaissons bien Google, nous leur parlons », explique Walid Khairi, qui met en avant le nouveau carnet d’adresses de l’établissement français, mais admet ne pas encore avoir été mandaté dans aucune opération.

L’équipe « tech » constituée par Rothschild compte...