Compétitions et hésitations sur le futur lieu de cotation de la compagnie pétrolière Saudi Aramco
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Compétitions et hésitations sur le futur lieu de cotation de la compagnie pétrolière Saudi Aramco

Wall Street, la City et Tokyo font activement campagne pour accueillir l’opération.

Le Monde | • Mis à jour le | Par

Lors d’une conférence, à Manama, au Bahrein, en mars 2017.

Quand, mais surtout où ? S’il est un sujet qui aiguise les esprits dans le feuilleton de la mise en Bourse de Saudi Aramco, c’est bien celui du lieu de cotation. Le marché bruisse de rumeurs sur les intentions – et les hésitations – du royaume wahhabite.

Initialement, le régime évoquait une ouverture d’environ 5 % du capital de cette société parmi les plus riches et secrètes de la planète, par le biais d’une cotation multiple : la Bourse de Riyad et sur une ou plusieurs autres places étrangères. Depuis, Wall Street, la City et Tokyo font activement campagne pour accueillir l’opération.

Deux ans après l’annonce, toutes les options semblent encore ouvertes, même si le prince héritier, Mohammed Ben Salman, ou MBS, a longtemps paru se porter sur une introduction au New York Stock Exchange. Une Bourse sophistiquée, prestigieuse, permettant de toucher un très grand nombre d’investisseurs. « Ce qui est arrêté, pour l’instant, c’est la nomination de conseils pour préparer l’opération, et ils sont tous anglo-saxons », fait remarquer un banquier de la région.

Resserrer les liens avec l’allié américain

Pour Riyad, le choix de la place de New York serait aussi un moyen de resserrer les liens diplomatiques et économiques avec l’allié américain. Le président Donald Trump n’a d’ailleurs pas fait mystère de son intérêt. « J’apprécierais énormément que l’Arabie saoudite fasse l’IPO d’Aramco sur le New York Stock Exchange. Important pour les Etats-Unis », tweetait-il en novembre 2017.

Mais l’arrivée à Wall Street est semée d’embûches. Aramco devrait répondre aux exigences strictes du régulateur boursier américain et faire toute la transparence sur ses comptes, aujourd’hui très opaques. Surtout, le royaume saoudien et son entreprise pétrolière s’exposent à des poursuites visant certains dignitaires dans le cadre d’actions de groupe de la part de victimes du 11-Septembre. Plusieurs dignitaires, dont le puissant Khalid Al-Falih,...