France-Irlande : Buffles cherchent gazelles

Teddy Thomas raffûte Jonhatan Sexton. Le duel trop rare de deux gazelles. (Photo DR)

Ils avaient l’air seuls au monde, les deux adversaires tombés dans les bras l’un de l’autre au coup de sifflet final. Teddy Thomas, l’ailier français marqueur d’un essai de 60 m par une époustouflante envolée slalomante. Et Johnatan Sexton, le demi d’ouverture irlandais qui a offert la victoire sur le fil à l’équipe du Trèfle grâce un drop monumental de la dernière chance (France 13 – Irlande 15). Voilà peu, ils portaient ensemble le maillot du Racing.

Sexton, l’enragé inspiré qui n’abdique jamais, oublia les crampes qui lui faisaient les jambes de bois depuis dix minutes, pour arracher au gazon lourd du Stade de France et à la pluie têtue, un drop de 40 m dans les arrêts de jeu. « Scénario terrible », comme le souligne un tantinet groggy le nouveau coach des Bleus Jacques Brunel. Car après l’essai de Teddy Thomas, le seul de ce France-Irlande tellement cadenassé, les Irlandais paraissaient assommés pour de bon.

Tu parles. Comme un seul homme, alors que nous allions entrer dans les arrêts de jeu, les joueurs de l’entraîneur Joe Schmidt, imperturbables, ont repris leur patiente et très disciplinée progression balle en mains. Un petits tas par ci, une percussion groupée par là, une passe ou deux quand même de temps à autre. Ce « trèfle and go » est aussi enivrant qu’un rapport de la Cour des comptes. Mais, une ribambelle de temps de jeu et 40 m d’avancée plus tard, Sexton joua son va-tout et porta le drop de l’estocade. Second et dernier trait de lumière avec l’essai tout en jambes et en vista de Thomas.

Les Français de Brunel ont certes soutenu l’échange dans ce premier match très attendu de l’après-Novès. En clair, les Bleus ont défendu becs et ongles et pas encaissé le moindre essai. Mais ils n’ont pu qu’endiguer et non pas réellement répliquer ni développer leur jeu.

Le drop assommoir de Sexton est certes un méchant coup du destin. Mais cet ultime avatar reste avant tout assis sur l’immense confiance que les Diables verts ont accumulée dans la maîtrise de leur rugby et l’emprise et la pression qu’ils ont maintenues sur les Français inévitablement poussés à la faute. Les Irlandais jouent. Contre vents et marées. Et ils jouent pour gagner.

Ce rugby de buffles, léché au millimètre, auquel les Français ont honorablement fait face, pose quand même deux ou trois questions sur l’avenir du jeu. Ce rugby-là est avant tout répétitif et se joue échine bien courbée vers le sol. Il faut vraiment aimer la formation de tas successifs pour l’apprécier. Jusqu’à quel point, un rugby aussi formaté techniquement, aussi canalisé peut-il emporter l’adhésion des spectateurs ? Les techniciens, tous plus brillants les uns que les autres, qui ont la haute main sur le rugby dit moderne, ont-ils conscience de fabriquer peu à peu des formes tellement élaborées –et tellement coûteuses en hommes blessés et en argent– qu’elles risquent de ne plus devenir qu’un concept pour  spécialistes très avertis ?

Les gazelles ont eu trop peu la parole balle en mains dans ce France-Irlande. Sous prétexte que le quinze de France doit se rassurer, reprendre confiance en lui, doit-il devenir un simple manuel de défense et abdiquer toute ambition offensive ? MD

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39 commentaires à France-Irlande : Buffles cherchent gazelles

  1. Des gazelles ?
    Pauline Bourdon, Cyrielle Banet et Jade Le Pesq.
    Un régal ce match des féminines dont personne ne parle. A quand un article Michel et Julien ? Les sumotoris ne vont bientôt plus faire de l’audience.

  2. Avant que de rechercher des gazelles, peut-être faudrait-il déjà que l’EDF apprenne … à ne pas faire de fautes : trop de fautes, sanctionnés de manière quasi ‘métronimique’ par Sexton, expliquent le résultat. Il n’est ainsi pas acceptable qu’un seconde ligne fasse autant de fautes, et serait encore plus incompréhensible qu’il puisse apparaître sur la feuille de match face aux écossais. Si la question n’est pas uniquement individuelle, elle l’est tout de même sur l’existence d’une sanction individuelle pour le bénéfice collectif.
    Apprendre aussi la maitrise de la sanction, quand sur une pénalité largement dans les cordes, celle-ci ‘permet’ au drop de Sexton et à la victoire irlandaise d’exister : la pénalité passe, et on ne serait pas en train de parler du fameux drop …
    Enfin, il faudra que l’EDF apprenne à jouer au pied : un jeu trop rare samedi soir pour pouvoir exister face aux irlandais.
    Reste qu’on n’avait pas vu un tel niveau de combativité et une telle solidarité depuis longtemps dans les rangs français, preuve que l’introduction de sang (malheureusement blessé) et la sortie (provisoire ?) de certains ‘anciens’ a été sur ce plan bénéfique. On peut construire sur ça, quand on pouvait imaginer toutes les gazelles du monde quand on avait auparavant, de fait, que des buffles embourbés individuellement.

  3. On parle beaucoup de la pénalité manquée de Belleau qui nous a sois-disant coûte le match, mais, on oublie – exprès? – celle manquée par Sexton qui a failli leur faire perdre le match. Non, la défaite Française ne vient pas de la et ce serait trop facile en fait de s’arrêter a cela. Tout le monde sait que le mal est plus profond et qu’il ne suffit pas de s’envoyer et de mouiller le maillot pour gagner. Je me suis délecter en regardant Italie-Angleterre, essais en première main, circulation du ballon, du rugby quoi, et même les Italiens ont montré que le rugby était un jeu de passe. S’il ne suffisait que d’avoir des combattants pour gagner des matchs, nous serions certainement vainqueurs plus souvent, le Top14 étant le réservoir des gladiateurs des temps modernes!

    Rédigé par : Jean Claude Larrieux | le 05 février 2018 à 11:01 | RépondreSignaler un abus |
  4. Beaucoup d’ennui devant ce match stressant, le rugby des irlandais c’est une catastrophe parce que ça marche (on va voir contre les anglais, les seuls à mon avis capables de les contrer). Pour que les gazelles s’expriment il faut de la vitesse or il n’y en a pas eu au moins du coté français, le ballon sortait des rucks bien trop lentement et peut être est ce ce combat devant que les français ont d’abord perdu. Il aura fallu la vista de Dupont, le talent indéniable de Thomas et la baisse physique des irlandais pour enfin avoir cet essai. C’est quand on a plus rien dans les jambes que le talent s’exprime, on voit ce qui reste et c’est aussi l’expression de ce drop. Pour le reste Brunel c’est comme pour les autres entraineurs, l’ EDF est trop déséquilibrée, trop de bléssés, trop de casse pour que ça fonctionne. Encore une fois c’est Laporte quand il était entraineur qui a flingué l’âme du jeu français…

    • Yes.
      C’est guazzini, laporte et galtier qui ont copié ce système du gagne petit sur le gazon et gagne gros défiscalisé dans les comptes en banque.
      Ce stade français qui agonise est réjouissant.
      Merci le guazzini ses hommes à poil pour le ravir.

      Rédigé par : jpierre Audi | le 05 février 2018 à 12:20 | RépondreSignaler un abus |
  5. un article plus formaté encore que le rugby qu’il dénonce

  6. D’un autre côté, sous la pluie, il est difficile d’avoir un jeu ouvert …. Espérons que la semaine prochaine en Écosse, il y aura du beau jeu et …. une victoire française !
    Espérons !

    Rédigé par : Mathieux Emmanuel | le 05 février 2018 à 11:39 | RépondreSignaler un abus |
  7. Il y a une statistique que j’aimerai bien trouver: combien y a-t-il eu de franchissements dans ce match?
    Il y a eu celui de Teddy Thomas, il me semble que Wakatawa a aussi franchi une fois, et… c’est tout! Les Irlandais ne l’on jamais fait!!!
    Quand les défenses prennent le pas à ce point sur les attaques, c’est le voyage au bout de l’ennui garanti. Un rugby de petits tas et de rentre dedans qui ne fais vibrer personne, sauf les carcasses bodybuildées de nos joueurs avec des allers simples pour l’infirmerie.

  8. A travers se match on retrouve totalement la patte de Laporte de la défense que de la défense et à coté l’attaque est inexistante .on a perdu notre âme et toujours pas trouvé les qualités de nos adversaires Essayons de revenir à notre ADN rugby de contournement et pas celui d’affrontement dans lequel on essaye de nous enfermer depuis plus de 15 ans.Notre rugby perd son âme ;les dirigeants actuels en sont les responsables, bientôt plus personne ne regardera ces combats et non pas ces matchs l’argent sortira du circuit et peut être reverrons nous un vrai spectacle?

    Rédigé par : gerard dupre | le 05 février 2018 à 11:55 | RépondreSignaler un abus |
  9. Il est tout à fait logique que les Irlandais aient gagné…même si leur jeu n’est pas enthousiasmant.
    Au moins eux savent garder le ballon,et ne pas le rendre après trois passes ou trois petits tas. Ils savent aussi jouer au pied. Les Français n’ont fait que défendre avec les fautes en découlant. L’essai de Thomas est un exploit individuel. Une seule passe de Dupont et il « se l’est fait tout seul!
    Comme quoi le problème de l’équipe de France n’est pas un problème de sélectionneur.
    M. Laporte et sa mafia -si bien présentée dans un article récent du Monde- se sont donc bien débarrassés de Guy Novès de façon honteuse.

    Rédigé par : Yves Giraudeaux | le 05 février 2018 à 11:55 | RépondreSignaler un abus |
  10. « Essai de 60 mètres » : l’article a été rédigé pour La Provence 😀 ?
    Cela dit, article intéressant, même si je vous trouve un peu dur sur le jeu irlandais, notamment sur la dernière action. Il est vrai que le jeu a une passe voire moins n’a pas manqué, mais il ne faut pas oublier dans cette même looooongue action la passe au pied à l’aile qui a amené à accélérer le jeu.
    Rien de tel du côté français. Du tout droit, du frontal. Ca fait peine à voir

  11. Je reste aussi ébahi que le choix tactique a été de ne pas jouer dans le dos des lignes irlandaises, avec un seul arrière (ou alors avec des chandelles seulement) ! Ou d’envoyer les gros quasi systématiquement, et de manière prévisible, à l’affrontement.
    Surprenant, étant donné la qualité du jeu au pied de certains dans l’équipe de France …

  12. Autant il y a 4-5 ans, quand les Irlandais montaient vers leur meilleur niveau, il est vrai qu’ils l’ont fait avec (et grâce à) ce type jeu, que l’auteur dénonce à propos du match de samedi. Par contre si vous regardez tous les matchs de l’Irlande sur les 3 dernières années, c’est plutôt rare de retrouver des matchs comme ça. Ce n’est pas avec ce jeux qu’ils ont battu les Blacks et autres nations du sud, et ce n’est pas le jeu qu’ils montrent sur la plupart des matchs du tournoi ces dernières années.
    Après il ne sont pas maso, l’objectif était de gagner ce match, sous la pluie, face à une équipe qui avait tout misé sur une défense cadenassée, donc il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils trouvent des espaces là où il n’y en avait pas. Ils sont pragmatiques et savent gagner avec ce jeux là quand c’est la seule solution, et développer un rugby bien plus beau quand la situation le permet. Face à une équipe de France plus entreprenante, ils auraient trouvé davantage d’espaces.

    Enfin c’est facile de dire que sans les pénalités offertes à Sexton, ils n’auraient pas marqué autant, mais peut-être aussi que sans ces fautes, ils auraient pu avancer jusqu’à la ligne d’en-but plus d’une fois.

  13. peut-être s’inspirer du jeu fourni par La Rochelle : on joue au ballon et on prend des risques (voir leur dernier match en championnat d’Europe) . On se régale et ça nous rappelle le jeu des All Black d’une certaine manière.

  14. L’expression « arrêts de jeu » est impropre. En rugby, le chrono est arrêté quand il y en a. Non, hélas l’arbitre a considéré que l’attaque des irlandais qui a débuté peu avant la 80ème minute devait pouvoir continuer tant qu’ils ne perdaient pas la balle : 3 minutes d’un calvaire qui s’est mal fini pour les Français.

  15. la pénalité de Belleau est avant tout un choix très révélateur (tirer plutôt que partir en touche et puis jouer pour conserver le ballon jusqu’aux 80).

  16. Hello,

    je vois 3 très bonnes raisons pour expliquer la physionomie du match de samedi :
    – Il pleuvait beaucoup
    – L’équipe de France est une équipe en reconstruction qui commence par le commencement : une organisation défensive solide.
    – C’est le plan de jeu de l’Irlande et des provinces irlandaises depuis au moins 20 ans.

    J’ai trouve l’équipe de France très solide, avec un bel état d’esprit un très bon engagement. Les Irlandais ont montre tout leur talent, sang froid et organisation. Dans des conditions météo difficiles les deux équipes ont fait preuve d’une belle maîtrise technique, le scenario a été dramatique, aucune équipe n’a lâché le morceau et nous avons vu deux beaux exploits personnels. Le match aurait pu basculer des deux cotes, pour faire court on a vu un bel événement sportif. La défense, le jeu sous la pluie c’est aussi ca le rugby et ca ne date pas d’hier peut être devriez vous changer de sport si cela ne vous plait pas.

    Je vis en Angleterre et je peux vous dire qu’il n’y a que les pisse-vinaigres comme vous pour faire des commentaires aussi négatifs sur ce match. Beaucoup me disent que c’était le meilleur match du WE. Je ne pourrais pas dire pour Italie-Angleterre (Pas vu) mais en tout cas bien plus palpitant que Galles-Ecosse tant les Ecossais on rate leur match.

    J’en arrive a la conclusion que si en effet l’Equipe de France est effet peu performante (depuis plus d’une décennie), que nous n’avons pas un plan de jeu mature, que nous manquons peut être de grands talents comme d’autres nations (ou plutôt c’est l’amélioration du contexte qui permettrons a de bons joueurs de devenir des joueurs de classe mondiale) le principal problème de ce groupe est plutôt l’état d’esprit de merde des « supporters » et « Journalistes sportifs » Français.

    Apres une prestation honorable de l’équipe on geint, alors que la veille du match TOUT LE MONDE avait peur de prendre la marée et de se faire humilier par les Irlandais. Au lieu d’encourager de noter les réels progrès, il est de bon goût de dire du mal, de donner des leçons, de siffler, de se féliciter de la victoire de l’Irlande.

    Demander a une équipe en plein doute, mal supportée, flinguée par la presse -quoi qu’elle fasse- de tenter un festival offensif sous la pluie face a une référence du rugby mondial ? excusez moi je pense que vous êtes un peu a cote de la plaque. Si L’équipe de France avait attaque Samedi tres probablement nous aurions perdu bien des ballons, sans doute pris quelques essai en contre et vous auriez fait les rapproche exactement opposes.

    En un mot au nom de l‘équipe de France et de tous les vrais supporter, je vous emmerde. Vous ne méritez pas l’EdF si limitée qu’elle soit.

    • Pour le coté dramatique oui ça a été un super match bien meilleur que Italie Angleterre que j’ai vu qui a tenu quelques promesses en première mi-temps, Galles-Ecosse durant 5mn c’était bien après…Pour le reste on ne peut nier toutes ces blessures et dans ce cas il fallait encore garder Noves, les résultats de novembre ne sont qu’un vil prétexte, on peut quand même parler de ce mal là qui gangrène tout le rugby français et met à mal l’EDF, on a un pompier pyromane à la tête de tout ça et ça pue

    • Faut-il appliquer le protocole commotion à JBR ? Et sans remplacement.

  17. Même s’il n’a pas totalement tort. Comme Yo.

  18. Le jeu, indigent, de l’équipe de France ressemblait à peu de choses près à celui de l’Italie de l’ère Brunel : même débauche d’énergie sur ce premier match, mais l’EDF est incapable d’enrayer une remontée de balle sur 40 mètres durant les 5 dernières minutes. La question qui se pose est : les Français pourront-ils physiquement continuer sur un tel tempo sans proposer autre chose que défendre, défendre, défendre encore et toujours, tout en espérant une folle espérance, comme l’essai de Thomas pour cacher notre misère en attaque. Je crains que comme les Italiens sous Brunel, l’EDF va s’émousser dans ce combat physique et le XV de France va s’étioler tout au long du Tournoi… Peut-être aura-t-il une maigre chance contre les Italiens lors de la 3ème journée, mais Connor O’Shea va savoir les remonter comme des pendules, et, si jamais Parisse doit tenter un drop en toute fin de match, celui-là il le mettra. Pour le reste, nous allons prendre une déculottée en Ecosse, recevoir une fessée contre les Anglais, et, nous terminerons contre les Gallois qui seront ravis de nous rendre les 20 dernières minutes de la saison passée au centuple.
    Fin du Tournoi : Serge Simon démissionne !

  19. Le résumé du match par la FFR dure 5 minutes. Dont une minute pleine pour Notre Hymne National (pas celui des autres ! ). Mais je conçois qu’il aurait été difficile de faire 5 minutes avec les plus belles actions…
    Quand on n’a plus que le nationalisme pour galvaniser les foules :/

    • Yachvili est rentre dans le panthéon du rugby Français pour des matchs bien plus indigents que celui de Samedi.
      Nous sommes allé en finale de coupe de monde avec des match bien moins bon que celui de Samedi.

      Vous n’êtes pas des supporters vous êtes des spectateurs.

      Si les écossais avaient été comme vous Murrayfield aurait été vide pendant 20 ans.

      la France est peut-être 10ieme au classement mondial vous êtes bien plus bas comme supporter.

      • Désolé Pascalou, mon commentaire ci-dessus était pour Acajoc.

        Pour vous je souhaitais dire que si vous n’aimez pas deux équipes bien en place, une belle défense sur ballon porte, peu de déchets techniques (tres peu d’en avant sous la pluie), une grosse bagarre dans le rucks, si vous n’aimez pas tout ca, il y a de forte chance que vous n’aimiez pas le rugby a 15.

        Je vous conseille le rugby a 13 ou a 7 qui pourraient répondre plus a vos aspirations.
        Ou alors regarder des match de Fédérale ou certaines lacunes techniques ou organisationnelles permettent ce que gens pensent être « du beau jeu ».

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