
Tribune. Les sites de réservation d’hôtels en ligne, apparus il y a une dizaine d’années, ont fait de belles promesses : un taux d’occupation optimisé même dans les périodes creuses, un apport de chiffre d’affaires et une politique égalitaire pour les établissements.
Mais, en dix ans, les rapports entre les hôteliers et ces intermédiaires ont changé. Les conditions se sont durcies, les taux de commission, originellement autour de 12 %, ont grimpé jusqu’à 15 % voire 25 %. De nombreuses enseignes hôtelières ont donc fait le choix de ne plus être référencées par ces agrégateurs, qui ont construit leur trône sur les vieux os des agences de voyage et des tour-opérateurs.
Mais dans cette lutte déséquilibrée, ces derniers ont Google de leur côté. Nouer un partenariat avec des acteurs des loisirs pourrait en effet être un facteur différenciant pour les hôteliers… à condition qu’ils se saisissent de l’opportunité tant qu’il est encore temps.
Le secteur du loisir représente 200 milliards d’euros dans le monde. Le territoire français en concentre à lui seul 10 %, notamment grâce à la ville de Paris qui reste le plus fort point d’attractivité touristique. Les loisirs représentent entre 9 et 10 milliards de chiffre d’affaires annuel dans l’Hexagone, un marché en pleine croissance.
La question du « quoi faire sur place »Depuis environ cinq ans, des agrégateurs d’offres de loisirs se positionnent sur ce secteur prometteur. Depuis peu, ils sont rejoints par les mastodontes de la réservation en ligne, qui souhaitent pousser l’expérience client en intégrant l’offre de loisirs dans leur stratégie.
Historiquement, la question du « quoi faire sur place » a toujours été liée au point de chute. Le réflexe était jusqu’alors de s’adresser au réceptionniste : un contact humain, toujours gage de bonnes adresses. Mais, aujourd’hui, la clientèle se renseigne sur le Web avant son séjour. Désormais, plus rien ne passe par eux !
L’hôtel,...