Bourse : les investisseurs scrutent toujours le discours des banques centrales
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Bourse : les investisseurs scrutent toujours le discours des banques centrales

Les marchés attendent les premières décisions de Jerome Powell qui va succéder à Janet Yellen à la tête de la Réserve fédérale américaine.

Le Monde | | Par

Le futur président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell prête serment lors de son audience de confirmation devant la commissaire des banques du Sénat, le 29 novembre 2017 au Capitole à Washington.

Chronique Bourse. Après un début d’année en fanfare, les actions ont semblé s’assagir un peu. Dès le 9 janvier, l’indice CAC 40 était revenu toucher les 5 500 points au terme de cinq séances consécutives de hausse. Il ensuite fait du surplace, avant de redescendre cette semaine (–2,97 % sur la semaine). Déjà, les écarts entre valeurs se creusent : après avoir annoncé cette semaine un bénéfice meilleur que prévu au quatrième trimestre, Nokia a gagné 1,46 % jeudi et affiche une hausse d’environ 12% puis le début de l’année, tandis que Sodexo, qui a déçu le marché en annonçant une croissance interne de seulement 1,9 % au titre du premier trimestre de son exercice 2017-2018, a reculé en Bourse de 11,63 % depuis le début l’année.

Le marché peut aussi s’avérer sensible aux rumeurs. Jeudi, les investisseurs se sont rués sur l’action du producteur de cinéma EuropaCorp (+72,5 %), le magazine américain Variety affirmant que des discussions avaient lieu entre la société de Luc Besson et la plate-forme de distribution de contenus vidéo Netflix, qui pourrait racheter une partie de son catalogue ou conclure une coproduction.

L’honneur d’appuyer sur le bouton

A l’heure où l’économie mondiale rebondit nettement, mais où les marchés d’actifs sont chèrement valorisés, cette sensibilité des investisseurs aux nouvelles microéconomiques ne doit pas étonner, surtout à un moment où elles vont être nombreuses, saison des résultats annuels oblige. Pour autant, si l’action des banques centrales fait moins les gros titres à mesure que le marché boursier se remet à marcher sur ses propres jambes, il ne faut pas oublier que les colossales mesures de soutien qu’elles ont déclenchées pour éviter que 2008 ne soit le 1929 du XXIe siècle sont toujours à l’œuvre. Ce qui pose la question de leur futur retrait de la scène.

La réunion de la banque centrale américaine, les 30 et 31 janvier, n’a débouché sur aucune décision majeure :...