
C’est une nouvelle étape franchie par Decathlon en Afrique. L’enseigne française de sport va ouvrir, « au deuxième semestre de cette année », son premier magasin à Nairobi. Comme le souligne Valery Guers, le responsable du groupe dans la capitale africaine, le Kenya s’inscrit parfaitement dans la stratégie de l’entreprise sur le continent.
En effet, celle-ci souhaite « se développer à la fois dans des pays au pouvoir d’achat conséquent, comme le Maroc ou l’Afrique du Sud, et dans des pays à revenu intermédiaire, avec des classes moyennes en plein essor ».
Après Abidjan, puis Accra l’année dernière, la capitale kényane apparaissait comme une évidence. D’abord, parce que cette métropole de plusieurs millions d’habitants, locomotive financière et industrielle de l’Afrique de l’Est, voit se développer le secteur de la distribution, comme l’atteste l’arrivée récente des hypermarchés français Carrefour et du sud-africain Massmart (filiale de Walmart). Ensuite, parce que l’offre d’équipements sportifs y est pour l’heure très limitée.
« Decathlon va révolutionner le marché, car il n’y a aujourd’hui que des magasins proposant des produits haut de gamme, très chers, d’un côté et des produits de seconde main de l’autre », estime Julien Garcier, fondateur du cabinet de conseil Sagaci Research. Ce spécialiste des biens de consommation évoque en outre la forte « prise de conscience du besoin de sport au sein de la classe moyenne, en raison notamment des problèmes liés à l’augmentation du niveau de vie, comme l’obésité ».
En choisissant d’ouvrir son premier magasin dans le quartier très huppé de Karen, le groupe détenu par la famille Mulliez cible également les classes aisées et les expatriés. Cela ne l’empêche pas pour autant de vouloir appliquer au Kenya la recette qui a fait son succès en France : « rendre le sport accessible au plus grand nombre », grâce à des prix compétitifs....