
Neuf cents acteurs de la formation professionnelle se sont réunis du 31 janvier au 2 février à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) à l’occasion de la 15e université d’hiver de la formation professionnelle, organisée par Centre Inffo, une association sous la tutelle du ministère du travail. Etaient présents les partenaires sociaux, les OPCA [organismes paritaires collecteurs agréés, chargés de collecter les fonds de la formation professionnelle], Pôle emploi, l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), les représentants des pouvoirs publics et les entreprises.
Un moment particulier pour ce secteur, puisque le gouvernement a enclenché une réforme de la formation professionnelle à l’automne 2017 et que les négociations avec les partenaires sociaux ont pris du retard. En marge des conférences et des ateliers, on sentait les professionnels dans l’attente et l’incertitude.
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a tenu à être présente à la fin de la première journée de cette université, où elle a justifié la nécessité de réformer. « La connaissance et les compétences sont des armes de paix », indispensables pour répondre aux défis d’aujourd’hui et conserver le niveau de compétitivité de la France, a-t-elle déclaré.
Selon elle, la formation qui permet d’augmenter les compétences constitue l’un des principaux leviers contre le chômage de masse. Pour souligner l’urgence à légiférer, elle a rappelé que 50 % des métiers allaient être profondément impactés par la révolution numérique et l’automatisation. « L’investissement dans les compétences devient plus que jamais stratégique », a-t-elle martelé.
Estelle Sauvat, nommée en novembre 2017 haut-commissaire à la transformation des compétences, a présenté le Plan investissement en compétences (PIC), qui vise à former en cinq ans un million de demandeurs d’emploi et un million de jeunes décrocheurs. Mais elle est restée assez floue sur son financement (15 milliards d’euros...