La transformation de La Poste vue de haut
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La transformation de La Poste vue de haut

« Managers à La Poste » qui décrit la complexité de l’organisation de l’institution postale, est un bel exercice de pédagogie sur le défi à relever, vu du côté des managers.

Le Monde | • Mis à jour le | Par

« Managers à La Poste. Les défis d’une transformation », de Dominique-Anne Michel, Les éditions de l’Atelier, 144 pages, 15 euros.

La transformation d’une entreprise de plus de 250 000 salariés peut-elle se vivre paisiblement ? C’est ce qu’on pourrait croire à la lecture de Managers à La Poste, de la journaliste Dominique-Anne Michel.

Les managers qui y parlent de leur mission sont confiants et optimistes face au chantier titanesque que représentent la mutation du groupe et son adaptation au numérique : diminution du nombre de directions régionales, des territoires plus larges à couvrir, des postes supprimés, de nouvelles fonctions créées. « Je vais avoir 80 secteurs à gérer au lieu de 30 et environ 2 500 personnes au lieu de 900 », illustre Richard Zgrendek, directeur réseau et de la Banque postale du Pas-de-Calais.

Le propos de l’ouvrage est de décrire la complexité de l’organisation du géant qu’est La Poste et la diversité des rôles que recouvre le titre de « manager », des membres du comité exécutif (Comex) aux managers de proximité. Toutes les personnes interrogées « aime [nt] manager » et croient fermement aux valeurs fondatrices du service public. C’est même ce qui les motive pour orchestrer la « reconfiguration du réseau ».

Une Poste désincarnée

Concrètement : des bureaux ferment, d’autres réduisent leurs horaires, la « présence postale » déménage dans des agences communales, des magasins ou des maisons de service public partagées avec Pôle emploi ou la Caisse d’allocations familiales. Si cette description en détail des mutations, notamment numériques, exprime bien la mesure de l’ambition du projet, La Poste paraît quelque peu désincarnée.

Les effectifs sont bien signalés, de même que les changements qui les concernent : « certains facteurs passent par exemple du tri à la distribution (…) D’autres accèdent aux nouvelles fonctions (...) Tout cela génère des périodes de flottement », écrit la journaliste Dominique-Anne Michel.

Mais il est regrettable qu’il faille atteindre...