
Valérie Pécresse n’est pas en recul, en congé ou en dehors. « Elle est pleinement dedans », jure un de ses amis. Contrairement aux postures adoptées par Alain Juppé, Xavier Bertrand ou encore Dominique Bussereau, qui ont chacun pris leurs distances avec Les Républicains (LR) en utilisant des mots différents, la présidente de la région Ile-de-France a choisi de ne pas bouger. Elle se montre au contraire active au sein de sa formation pour tenter de fédérer ce qu’il reste d’une droite modérée éclatée face à la prise de pouvoir du nouveau président de LR, Laurent Wauquiez. « Je rends service à ma famille politique, je suis là pour élargir », assure au Monde celle qui devait défendre, samedi 27 janvier, lors du conseil national de LR, la cause de son mouvement, Libres !. Elle souhaite que ce dernier obtienne le statut de parti associé à LR, la condition de son indépendance et de sa capacité à peser dans les années à venir.
Le temps n’étouffe pas toujours l’écho. Dans son camp, ses lieutenants n’ont pas oublié certaines phrases désagréables prononcées par M. Wauquiez lors de la campagne interne pour la présidence de LR, à l’automne 2017. « En politique il y a une règle, soit on est candidat, soit on se tait », avait déclaré le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il visait Mme Pécresse et M. Bertrand, qui avaient renoncé à l’affronter lors de ce scrutin, mais pas à le critiquer. « Je n’ai de preuves de courage à donner à personne », répond la première.
« Ce que j’aime, c’est faire »Installée dans son bureau de la région Ile-de-France, dont le siège doit déménager, début février, du 7e arrondissement de Paris vers Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), une ville de la banlieue nord, elle préfère souligner l’ampleur de la tâche qui consiste à diriger une région de 12 millions d’habitants. « Je cours partout, ce que j’aime c’est faire. L’opposition et le magistère de la...