Steinhoff International, le géant de l’ameublement, organise sa survie
Partager
Tweeter
Économie
édition abonné

Steinhoff International, le géant de l’ameublement, organise sa survie

La maison mère de Conforama aurait récupéré assez de liquidités pour se maintenir à flot.

Le Monde | | Par

A Paris, en décembre 2017.

La maison mère de Conforama reprend de l’air. En pleine tempête financière depuis l’annonce début décembre « d’irrégularités comptables » qui ont provoqué la démission surprise de son PDG Markus Jooste et son effondrement en Bourse, Steinhoff International a annoncé vendredi 26 janvier avoir récupéré suffisamment de liquidités pour pouvoir maintenir le conglomérat à flot.

Le titre du second groupe européen d’ameublement – 12 000 magasins et 130 000 employés dans 30 pays – a perdu plus de 80 % de sa valeur en 2017, alors que son équipe dirigeante est soupçonnée d’avoir artificiellement gonflé ses revenus. Avec le scandale, plus de 10 milliards d’euros de capitalisation boursière se sont évaporés. Depuis, la holding basée en Afrique du Sud est confrontée à une crise de trésorerie, notamment pour les opérations de ses filiales en Europe et aux Etats-Unis.

Manœuvres à la marge

« Le groupe continue de prendre des mesures pour maintenir la stabilité de ses opérations, et ses besoins immédiats en liquidités ont été réglés », peut-on lire sur une présentation dévoilée vendredi aux créanciers européens du groupe, réunis à Londres. Ces dernières semaines, Steinhoff a dégagé en urgence près d’un milliard d’euros en vendant des actifs non stratégiques. Encore lundi, le groupe a récupéré près de 500 millions d’euros pour la vente de ses participations dans la société sud-africaine de services financiers PSG Group.

En France, Conforama a revendu ses parts dans le commerçant en ligne Showroomprive.com pour 79 millions d’euros, soit la moitié de ce qu’il a payé en mai dernier pour l’acquérir. La filiale française – tout comme Poundland au Royaume-Uni, et Mattress Firm aux Etats-Unis – s’est démenée pour négocier, de son côté, une ligne de crédit de 115 millions d’euros, ce qui lui permet d’affirmer son indépendance.

Pour les analystes, ces manœuvres, à la marge, risquent de ne pas être suffisantes. « Les banques vont...