Le président argentin se rend en France pour tenter d’attirer les investisseurs
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Le président argentin se rend en France pour tenter d’attirer les investisseurs

Après Moscou et Davos, Mauricio Macri arrive vendredi à Paris pour plaider la cause d’une économie qui renoue avec la croissance, dans un climat social tendu.

Le Monde | | Par

Le président argentin Mauricio Macri, à son arrivée à Moscou, le 22 janvier.

Ignacia Aguire a du mal à se faire à l’idée que ses deux filles iront à l’école publique, en mars, pour la rentrée scolaire dans l’hémisphère austral. « Avec de grands efforts, je les avais envoyées jusqu’ici dans un collège privé pour leur épargner les grèves à répétition des enseignants du public, explique-t-elle. Mais c’est devenu insoutenable avec les augmentations des mensualités du collège. » « La hausse généralisée des prix, en particulier alimentaires, a grignoté mon budget », poursuit cette employée domestique, dont le salaire a, pourtant, été revalorisé, en deux fois, de 24 % au total, en 2017.

« Tout augmente de façon vertigineuse, renchérit Jorge, son mari. Eau, gaz, électricité, transports, médicaments et jusqu’à 60 % de hausse pour les couvertures médicales privées. » Cet électricien de 40 ans est employé dans la construction, au noir, comme 40,8 % des travailleurs argentins. Un taux inchangé depuis des décennies.

L’inflation, cauchemar des Argentins

La hausse des prix reste le cauchemar des Argentins. A l’arrivée au pouvoir, en décembre 2015, de Maurico Macri, libéral de droite, l’inflation dépassait 40 %. Elle a été ramenée à 24,8 % l’an dernier. C’est encore loin de l’objectif de 17 % fixé pour 2017 par le gouvernement, qui espère limiter la valse des étiquettes à 15 % en 2018. Un impératif pour parvenir à la « pauvreté zéro » promise par M. Macri pendant sa campagne électorale. Il en est loin : 28,6 % des 41 millions d’Argentins, et 38 % des enfants, vivent même en situation de pauvreté intense, selon le dernier rapport de l’Université catholique argentine.

Malgré les premiers résultats engrangés par Mauricio Macri, les investissements étrangers restent timides

Réduire l’inflation, la pauvreté et le déficit budgétaire – 3,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2017 –, tout en maîtrisant l’endettement du pays, constituent les grands défis macroéconomiques du...