
Les nouvelles modalités d’entrée à l’université compliquent la donne pour l’entrée en première année commune aux études de santé (Paces). En tout cas en Ile-de-France. La question est particulièrement sensible : le 8 juin 2017, lors de la première phase d’admission sur la plate-forme Admission post bac (APB), un millier de lycéens franciliens qui avaient choisi cette filière avaient été placés en attente après tirage au sort, provoquant un tonnerre de réactions indignées. Une telle sélection étant jugée d’autant plus inadmissible que près des trois quarts des étudiants échouent en fin de première année, à l’issue d’un concours très sélectif.
Jusqu’en 2017, la Paces francilienne bénéficiait d’un fonctionnement particulier : les candidats postulaient, par le biais d’un seul vœu groupé, aux sept universités d’Ile-de-France. Après les résultats du bac, le service interacadémique d’affectation des étudiants en Paces se chargeait de les répartir dans les sept établissements franciliens, en fonction de leurs préférences géographiques mais aussi en prenant soin d’équilibrer le plus équitablement possible les mentions au bac, pour ne pas favoriser telle ou telle université.
« Un système de régulation » serait en réflexionMais comment cette année attendre les résultats du bac pour répartir les candidats alors que les lycéens sont désormais invités à répondre, au fil de l’eau, à partir du 22 mai, à l’ensemble des propositions qui seront données à leurs vœux ? Selon plusieurs universitaires interrogés, la solution envisagée dans un premier temps par le ministère de l’enseignement supérieur consistait à maintenir cette centralisation à l’échelle de l’Ile-de-France, avec des critères d’examen des dossiers communs et un classement des candidats au niveau de la région. Mais il aurait finalement fait marche arrière. Interrogé, le ministère n’a pas souhaité s’exprimer sur ce dossier.
Un système similaire à celui des autres licences pourrait en fait être appliqué :...