
Les résultats des films français à l’export dépendent chaque année d’un ou deux blockbusters. En 2016, Unifrance, l’association chargée de porter haut les couleurs du cinéma hexagonal hors de nos frontières, se désolait de constater un violent trou d’air. En 2017, l’étiage est remonté à une hauteur plus satisfaisante, avec des premières estimations de 80,5 millions d’entrées (contre 40,7 millions en 2016). Ce qui représente, pour l’an dernier, 486 millions d’euros de recettes.
Tout comme en 2014 et en 2015, c’est uniquement une production de Luc Besson, en langue anglaise, qui fait pencher la balance. Un gros film suffit à faire la pluie ou le beau temps. En 2017, Valérian et la Cité des mille planètes capte, à lui seul, 40 % des spectateurs des films français à l’étranger, soit 30,6 millions d’entrées sur 80 territoires.
Malgré une carrière très décevante aux Etats-Unis, ce film au colossal budget de près de 200 millions d’euros a obtenu la meilleure performance jamais réalisée par un long-métrage français en Chine. Bénéficiant du coup de pouce de Fundamental Films, l’actionnaire chinois du studio de Luc Besson, EuropaCorp, le film a comptabilisé 11,6 millions d’entrées dans l’empire du Milieu. Insuffisant, toutefois, pour rentabiliser cette superproduction.
Pour la quatrième fois en six ans, les recettes des films français ont été majoritairement générées en dehors de nos frontières. Après Valérian, la comédie dramatique Demain tout commence, d’Hugo Gélin, avec Omar Sy, arrive en deuxième position, avec 4,8 millions d’entrées à l’étranger, suivie par le film d’action Overdrive, d’Antonio Negret (1,9 million d’entrées).
Phénomène de concentrationLe dessin animé Les As de la jungle, de David Alaux (1,2 million d’entrées), a connu un beau succès au Royaume-Uni et en Russie. Elle, le thriller de Paul Verhoeven, dans lequel Isabelle Huppert interprète le rôle principal,...