
Mais où était passée La France insoumise (LFI) ? Après une rentrée de septembre où le mouvement de Jean-Luc Mélenchon était omniprésent sur le front social à la faveur de l’opposition aux ordonnances réformant le code du travail, LFI a traversé une sorte de trou d’air à la fin de l’année. On a, en effet, très peu entendu les « insoumis » sur deux débats qui ont agité la société française : la laïcité et la libération de la parole des femmes. Une absence qui coïncidait avec un aveu d’impuissance de la part de Jean-Luc Mélenchon, qui avait reconnu samedi 28 octobre au micro de France info un échec face à Emmanuel Macron lors du premier affrontement social du quinquennat.
Le rebond apparaît, aujourd’hui, obligatoire, pour revenir sur le devant de la scène politique alors que M. Mélenchon doit présenter ses vœux vendredi à Marseille. Pour nombre de cadres « insoumis », LFI était pourtant bien présente sur les débats sociétaux de l’automne. « On est intervenus sur tous les sujets. On a signé très tôt [le 26 octobre] une tribune dans Le Monde de tout le groupe à l’Assemblée contre le harcèlement sexuel, Jean-Luc Mélenchon en a parlé lors de son discours à la convention à Clermont-Ferrand, fin novembre 2017 », note Bastien Lachaud, député de Seine-Saint-Denis.
« Je me suis beaucoup exprimée là-dessus, abonde Clémentine Autain, elle aussi députée de ce département. C’est un mouvement de la société qu’il faut accompagner. » Quant à la laïcité, pas question de rentrer, selon LFI, « dans l’agenda et la stratégie de Manuel Valls », qui se sert de ce thème « pour diviser ». Surtout, plusieurs lignes existent au sein de LFI sur ce sujet et personne ne voulait mettre au jour des divergences qui sont, pour l’instant, mises sous le boisseau en interne.
Des limites à l’organisation horizontalePas de hiérarchie entre les sujets, donc, mais une priorité donnée à certains d’entre eux....