Le Premier ministre a effectué le vendredi 12 janvier 2018, en compagnie de plusieurs membres du gouvernement, une visite de travail à la Haute autorité pour la Bonne gouvernance (Habg).
Mettre en place une plate-forme nationale de collaboration des services de l'Etat impliqués à divers niveaux de la promotion de la bonne gouvernance. Cet outil de lutte contre la corruption devra être coordonné par la haute autorité pour la bonne gouvernance (Habg). C'est une idée forte du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly au cours de la séance de travail qu'il a eue avec le président de l'autorité administrative, N'Golo Fatogoma Coulibaly et ses principaux collaborateurs.
Pour le chef du gouvernement, cette nouvelle entité aurait pour tâche « l'élaboration de la stratégie appropriée et les plans d'actions en vue de la mise en application de toutes les réformes de l'Etat en matière de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance en général », soutient-il.
Pour Amadou Gon Coulibaly, cette mesure participerait davantage au « renforcement » de la maturation de la bonne gouvernance en Côte d'Ivoire, soutenue par « une politique rigoureuse (... ) des pouvoirs publics et par tous les services de l'Etat impliqués ». Il a salué toutefois les efforts de la Habg pour l'assainissement de la vie publique, surtout les dossiers qui ont été instruits et qui ont donné des suites judiciaires contre des agents de l'Etat sur qui pèsent de sérieux indices de corruption. Ce travail vaut à la Côte d'Ivoire des évolutions favorables régulières de certains indicateurs de référence de bonne gouvernance. Le Premier ministre a inscrit sa visite de travail dans le cadre de la mise en œuvre des réformes en matière de bonne gouvernance engagées par l'Etat de Côte d'Ivoire.
Pour sa part, le président de la Habg a affirmé son engagement et celui de ses collaborateurs à accomplir la mission que le gouvernement leur a confiée. Il a souligné cependant les difficultés de l'autorité administrative dont il a la charge. Entre autres problèmes rencontrés, l'exiguïté des locaux du siège. Il a souhaité par ailleurs que cet organisme soit « doté d'un document de stratégie pour la lutte contre la corruption en Côte d'Ivoire ».
N'Golo Coulibaly, devançant la suggestion de la mise en place d'une plateforme de collaboration entre services de l'Etat impliqués dans la lutte contre ce fléau s'est engagé à travailler « en synergie » avec toutes ces structures de l'Etat. Avant d'en arriver à ses attentes, le président de la Habg a relevé à son hôte les lauriers glanés au cours des trois années d'existence de l'autorité administrative. Il s'agit notamment de l'identification de tous les assujettis à la déclaration de patrimoine. Ceux-ci sont, selon lui, au nombre de 4817 à la fin de 2016. 63,69% d'entre eux ont déjà accompli ce devoir civique.
Par ailleurs, en 2015, l'autorité a été saisie de 63 dossiers dont elle a instruit neuf. Le procureur de la République a été saisi de six de ces dossiers instruits. En 2016, la Habg a été saisie au total de135 dossiers et elle en a instruit quatorze parmi lesquels sept ont été retenus pour transmission au procureur de la république.