
Dans une vidéo postée le 8 janvier sur Twitter, Ségolène Royal enchaîne les inaugurations de « territoires à énergie positive », ces initiatives locales en faveur de la transition énergétique. Le lendemain, elle s’affiche dans les bureaux parisiens du Medef, coprésidant avec le syndicat des énergies renouvelables une réunion sur les opportunités de la filière solaire. Mi-janvier, elle se déplacera à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, pour le Sommet mondial de l’énergie, puis rejoindra Tromso, en Norvège, où sont organisées les rencontres d’Arctic Frontiers.
Mais que l’on ne s’y trompe pas : la cacique du Parti socialiste n’est plus ministre de l’environnement, c’est bien Nicolas Hulot qui a été choisi par le nouvel exécutif ! En revanche, il ne lui a pas fallu longtemps pour retrouver une part de visibilité sur la scène politique. Lorsque le militant écologiste a été confirmé dans ses attributions ministérielles, Ségolène Royal a proposé d’être la nouvelle envoyée spéciale présidentielle pour la protection de la planète. L’Elysée l’a, plus prudemment, nommée « ambassadrice chargée des négociations internationales pour les pôles arctique et antarctique », un poste confié en 2009 à Michel Rocard, qui l’a conservé jusqu’à sa mort en 2016.
Exit les salons dorés et les parquets vernis de l’hôtel parisien de Roquelaure, boulevard Saint-Germain, l’ambassadrice reçoit aujourd’hui dans les locaux modernes du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, rue de la Convention. Le bureau de Matthias Fekl (secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur sous François Hollande), qu’elle occupe désormais, a été redécoré de tapisserie et de tentures à dominante orange. Nicolas Hulot, lui, voit rouge. Le ministre d’Etat qui « ne souhaite faire aucun commentaire sur Mme Royal », précise-t-on boulevard Saint-Germain, semble lassé des sorties médiatiques de cette dernière.
Suspense sur la suite de sa carrière politiqueEn octobre,...