
Fini de transpirer. De retour de jogging, François-Henri Pinault a décidé, qu’après avoir sué sang et eau pour maintenir Puma dans la cour des grands de l’équipement sportif, il serait plus profitable pour son entreprise de se réfugier définitivement dans le luxe et les voluptés de Gucci, Saint Laurent ou Balenciaga.
Kering, qui possède 86 % de la marque allemande, a annoncé jeudi 11 janvier qu’elle allait distribuer 70 % du capital de Puma à ses actionnaires. Le reste de sa participation sera transféré à la holding de la famille Pinault, Artemis, qui, à terme, conservera 29 % du fabricant de baskets.
Adidas a gagné le matchHerzogenaurach, en Bavière, fête l’indépendance retrouvée de l’un de ses fleurons. Cette bourgade paisible d’à peine 20 000 habitants est la seule ville au monde où l’on regarde les pieds de son interlocuteur avant de lui adresser la parole. Puma ou Adidas ? En 1948, Rudolf Dassler a claqué la porte familiale pour concurrencer son petit frère Adolf, créateur d’Adidas. Jamais réconciliés, les deux rivaux sont enterrés aux extrémités du petit cimetière d’Herzogenaurach.
Depuis son rachat par Kering, les ventes de Puma ont progressé de 28 % quand celles d’Adidas ont doublé, passant de dix à vingt milliards d’euros.Après 70 ans de lutte, Adidas a largement gagné le match. Son chiffre d’affaires est cinq fois plus gros que celui de Puma et ses bénéfices nets seize fois plus importants. Cela fait longtemps que les deux athlètes ne jouent plus dans la même ligue, et force est de reconnaître que le stage de remise en forme chez Kering n’a pas été très profitable.
Depuis le rachat de la firme en 2007, les ventes de Puma ont progressé de 28 % quand celles d’Adidas ont doublé, passant de dix à vingt milliards d’euros. Les bénéfices ont suivi le même chemin quand ceux de la marque au félin ont baissé de plus de moitié.
Kering a passé l’essentiel des dix dernières années à tenter de redresser la société pour...