A New York, les touristes devront désormais payer l’entrée Metropolitan Museum
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Culture

A New York, les touristes devront désormais payer l’entrée Metropolitan Museum

Malgré le tarif suggéré de 25 dollars, chaque visiteur payait jusqu’à présent ce qu’il désirait. Le musée, en difficulté financière, a décidé d’interrompre cette pratique pour les personnes ne résidant dans l’Etat de New York.

Le Monde | • Mis à jour le | Par

C’est une tradition vieille de cinquante ans qui disparaît. Il ne sera désormais plus possible de rentrer gratuitement au Metropolitan Museum of Art de New York. Jusqu’à présent, une règle prévalait : payer ce que vous désirez. Certes, le prix suggéré était de 25 dollars ; certes, il fallait faire la queue au guichet et assumer ne pas vouloir acquitter le tarif complet pour entrer dans le musée, il n’empêche, depuis 1970, on pouvait visiter le musée selon ses moyens financiers. La nouvelle règle, annoncée jeudi 4 janvier, s’appliquera à compter du 1er mars et vaut essentiellement pour les touristes, puisque les résidents de l’Etat de New York pourront continuer de verser l’obole qui leur plaît. L’entrée payante obligatoire affectera 31 % de visiteurs du musée.

17 % des visiteurs paient le prix suggéré

Cette décision a été annoncée par Daniel Weiss, PDG du Metropolitan Museum, qui s’efforce de redresser les finances du musée depuis deux ans. Les entrées ne représentent que 14 % des recettes (sur un budget d’environ 300 millions de dollars), et la part des personnes qui versaient 25 dollars s’est divisée par quatre, passant de 63 % à 17 % depuis 2004. Le prix moyen payé par les visiteurs n’était que de 9 dollars, avait indiqué M. Weiss dans un entretien au Monde fin décembre, les touristes payant plus que les New-Yorkais.

Le musée a toutefois développé une politique d’adhésion (9 % des recettes du musée), qui permet de payer 100 dollars pour l’année et d’inviter un hôte à chaque visite. De ce fait, en ajoutant les scolaires, 41 % des visiteurs ne paient pas lorsqu’ils entrent dans le musée.

Surtout, les expositions temporaires ne donnent pas lieu à facturation supplémentaire : il est actuellement possible d’admirer quatre expositions majeures (dessins de Michel-Ange, une rétrospective Edvard Munch, une exposition Rodin et une rétrospective Edward Hopper). M. Weiss a refusé de revenir sur cette pratique. Faire payer les expositions temporaires favorisait, selon son expression, les « expositions blockbuster », qui ne sont pas dans la tradition du musée et pénaliserait les New-Yorkais, qui viennent plus fréquemment.

La ville de New York, qui finance 10 % du budget du musée, va réduire sa contribution de 3 millions de dollars.