
L’histoire de la toute jeune collectivité unique de Corse retiendra qu’en 2018 des incendies auront embrasé l’île dès le début de l’année. Ils sont une conséquence inattendue de la tempête Eleanor qui a balayé la France du nord au sud mercredi 3 janvier.
Certains foyers étaient encore actifs jeudi matin. Un incendie a débuté dans la soirée de mercredi après la chute d’une ligne électrique et a encerclé le village de Chiatra, en Haute-Corse. Un autre a éclaté dans la nuit près de Bastia. Un troisième foyer, qui s’était déclaré la veille, toujours en Haute-Corse, à Sant’Andrea di Cotone, se dirigeait vers Cervione après avoir déjà brûlé 350 hectares sous l’effet des vents violents. Des pointes à 123 km/h au cap Corse, 129 km/h à L’Ile-Rousse et jusqu’à 140 km/h au cap Sagro ont été relevées, empêchant les Canadair d’intervenir. En Haute-Corse, le feu menaçait 1 000 hectares et environ 150 pompiers étaient toujours mobilisés. Trois personnes ont été blessées et au moins cinq habitations détruites.
Un skieur de 21 ans tuéAu total, le passage d’Eleanor a fait 29 blessés dont quatre graves dans toute la France. Et comme avec sa prédécesseuse Carmen, un homme est mort. Un skieur de 21 ans a été tué par la chute d’un sapin sur une piste de la station de Morillon, en Haute-Savoie. En raison d’un risque maximum d’avalanches dans les Alpes, les massifs du Mont-Blanc, du Beaufortain, de la Vanoise, de la haute Tarentaise, de la haute Maurienne, de Thabor, de Pelvoux et de Champsaur étaient placés en alerte 5, niveau maximal sur l’échelle de risque. A Chamonix, Avoriaz ou Val-d’Isère, la plupart des grands domaines skiables des Alpes du Nord avaient été fermés en pleine période de vacances scolaires. Des rafales ont atteint 250 km/h à la station d’Arc 2000.
Les accès à certaines stations ont également été fermés. Ainsi de celui de Val-Thorens (Savoie), la station la plus haute (2 300 m), où la route était toujours fermée jeudi matin pour pratiquer...