Vincent Bolloré réclame 44 millions d’euros à France 2 pour avoir repris « Le Zapping », selon Télérama
Partager
Tweeter
Télévisions & Radio

Vincent Bolloré réclame 44 millions d’euros à France 2 pour avoir repris « Le Zapping », selon Télérama

Emission historique de Canal+, « Le Zapping » avait été déprogrammé de la grille de la chaîne cryptée en juillet 2016 car, selon la direction, ce programme n’était plus « différenciant » face aux autres chaînes.

Le Monde |

Le patron du groupe Canal+, Vincent Bolloré, le 26 juin à Paris.

Selon Télérama, le patron du groupe Canal+, Vincent Bolloré, réclame 44 millions d’euros de dommages et intérêts à France 2 pour « la nouvelle émission “Vu”, qu’elle considère comme une “reprise parasitaire” du “Zapping” », une information confirmée par Le Monde. La chaîne publique a été assignée le 11 janvier dernier selon l’hebdomadaire.

Emission historique de Canal+, « Le Zapping » avait été déprogrammé de la grille de la chaîne cryptée en juillet 2016 car, selon la direction, ce programme n’était plus « différenciant » (sic) face aux autres chaînes.

Lire aussi :   « VU », le nouveau zapping de France 2

« Il y a des zappings partout, et le nôtre n’avait pas de particularité. On ne va pas faire la promo des chaînes gratuites sur une chaîne payante », avait notamment déclaré Gérald-Brice Viret, le directeur général des antennes de Canal+, rappelle Télérama.

Une émission qui agaçait

Mais l’émission agaçait la direction du groupe notamment après avoir repris de larges extraits d’un documentaire sur le Crédit mutuel diffusé sur France 3 après que Canal+ l’eut déprogrammé, et que « Le Zapping » avait largement cité un grand portrait de M. Bolloré et de ses activités, diffusé sur France 2 dans « Complément d’enquête ».

D’ailleurs Canal+ avait licencié « pour faute » l’emblématique créateur du « Zapping », Patrick Menais, qui réalise aujourd’hui « Vu ». La chaîne de Vincent Bolloré lui reprochait d’avoir déposé en son nom la marque « Le Zapping », estimant que « Patrick Menais a voulu s’approprier des marques qui font partie du patrimoine de Canal+ ». Mais Myriam El Khomri, alors ministre du travail, avait invalidé en mai le licenciement par la chaîne cryptée. « Canal+ a depuis déposé un recours auprès du tribunal administratif », a confié à Télérama l’avocat de M. Menais, Jérémie Assous.